La police israélienne poursuivait samedi sa chasse à l'homme pour interpeller le tireur ayant tué la veille deux personnes et blessé sept autres à Tel-Aviv. Les raisons de son geste n'ont pas encore été éclaircies.
La police, qui avait jusqu'à présent refusé de communiquer des détails sur l'identité du suspect, a partiellement levé l'ordre de censure interdisant la diffusion d'informations à ce sujet. Elle a présenté le tireur comme un homme de 31 ans et originaire du village arabe d'Arara, dans le nord d'Israël.
Suite à cette fusillade, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dit vouloir renforcer les mesures contre la criminalité parmi la communauté arabe d'Israël. Des barrages routiers ont été mis en place en différents endroits, a notamment déclaré Micky Rosenfeld, porte-parole de la police.
Il a aussi estimé qu'il existe "une forte probabilité qu'il se soit agi d'une attaque terroriste", mais, a-t-il ajouté, "nous n'excluons pas la motivation criminelle".
Problèmes mentaux
Le conseil municipal d'Arara a condamné la fusillade. Il affirme dans un communiqué que "les habitants (du village) désapprouvent farouchement tout acte de violence".
Des membres de la famille du tireur recherché ont indiqué aux médias que cet homme avait souffert de problèmes mentaux et qu'il avait été emprisonné pour avoir attaqué un soldat israélien pour venger, selon lui, un proche tué par la police en 2006.
Deux morts
Vendredi après-midi, le tireur est entré dans un magasin d'aliments diététiques avant de sortir une arme de son sac à dos et de se poster près de la porte. Il a alors ouvert le feu à bout portant sur les clients d'un bar voisin.
L'homme aurait poursuivi son chemin selon les témoignages et fait feu 150 mètres plus loin sur la terrasse d'un deuxième établissement avant de prendre la fuite à pied. Au total, il a tué deux personnes et en a blessé sept autres, dont deux gravement, selon les secours.
Cette fusillade survient alors que des attaques contre des Israéliens sont quasi quotidiennes depuis trois mois. Au cours de cette nouvelle spirale de violences meurtrières 138 Palestiniens et 20 Israéliens ont été tués.