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Israël: le procureur général veut inculper Netanyahu pour corruption

Le procureur général israélien veut inculper le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance. Une inculpation, si elle se concrétisait, ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois. M. Netanyahu dénonce un complot de la part de ses adversaires.

28 févr. 2019, 19:58
M. Netanyahu ne devrait pas être inculpé avant les législatives anticipées (archives).

Le procureur général israélien a annoncé jeudi son intention d’inculper Benjamin Netanyahu pour corruption présumée, fraude et abus de confiance dans l’un des dossiers qui visent le Premier ministre. Cette décision pourrait chambouler les prochaines législatives.

Le magistrat, Avichaï Mandelblit, a indiqué que sa décision n’était pas «finale» et qu’il offrait au Premier ministre la possibilité de s’expliquer devant lui avant de prendre une décision définitive.

Bien qu’anticipée depuis plusieurs semaines, la décision d’Avichaï Mandelblit, 40 jours avant les législatives anticipées du 9 avril, est cependant susceptible de changer la donne électorale et menace le long règne de «Bibi» qui, à 69 ans et après bientôt 13 ans de pouvoir, brigue un cinquième mandat.

 

 

Couverture favorable

M. Mandelblit a l’intention d’inculper M. Netanyahu pour corruption, fraude et abus de confiance dans le «dossier 4000», nom de code donné par les enquêteurs et considéré comme le plus grave pour le Premier ministre.

M. Netanyahu y est soupçonné d’avoir tenté de s’assurer une couverture favorable de la part du site d’informations Walla, en contrepartie de faveurs gouvernementales qui pourraient avoir rapporté des centaines de millions de dollars à Bezeq, principal groupe de télécommunications israélien. M. Mandelblit compte par ailleurs inculper M. Netanyahu pour fraude et abus de confiance dans deux autres dossiers.

Pas avant plusieurs mois

Auparavant, tandis que tous les médias israéliens consacraient des programmes spéciaux à l’annonce attendue de la part de M. Mandelblit, la Cour suprême avait rejeté trois actions destinées à retarder l’échéance, dont l’une introduite par le Likoud.

Une inculpation, si elle se concrétisait, ne devrait pas intervenir avant plusieurs mois. M. Netanyahu ne serait donc pas inculpé avant les législatives anticipées. Il ne serait pas non plus tenu légalement de démissionner s’il était inculpé après avoir été reconduit à son poste. Mais une telle décision du procureur général enfonce davantage la campagne dans l’incertitude.

M. Netanyahu ne cesse de proclamer son innocence. Il dénonce un complot de la part de ses adversaires et des médias.

Soutien de Trump

M. Netanyahu a reçu jeudi le soutien du président américain Donald Trump, à l’issue d’un sommet à Hanoï avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

M. Netanyahu n’est pas encore inculpé. Mais la question est ouvertement posée: aussi dominante que soit la figure de M. Netanyahu sur la scène politique, les électeurs prendront-ils le risque qu’il soit reconduit alors que l’inculpation le guette ?

 

 

Le Premier ministre a tout tenté pour que le procureur attende après les élections. Lui et son entourage ont fait valoir que cela fausserait les règles du jeu. En vain.

 

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