Des voitures et des pneus incendiés, des encombrements cauchemardesques, des jets de pierres d’Israéliens noirs d’origine éthiopienne en colère auxquels répondent des tirs de grenades lacrymogènes de la police qui charge matraques en main: Tel-Aviv, Haïfa et une demi-douzaine de villes d’Israël ont pris, depuis mardi, des allures de champs de bataille, qui rappellent les images d’émeutes raciales dans le passé aux Etats-Unis.
Le bilan de cette «anarchie», selon l’expression d’un quotidien, est lourd: une centaine de blessés et d’arrestations, sans compter des dizaines de milliers d’automobilistes bloqués dans des bouchons. Alarmiste, Gilad Erdan, le ministre de la Sécurité intérieure, a même affirmé disposer de renseignements sur un «projet de manifestants d’utiliser des armes à feu».
Abattu dans un jardin public
Ces protestations ont été déclenchées par la mort, lundi, de Solomon Teka, un jeune Israélien noir d’origine éthiopienne de 19 ans, tué par un policier à Kiryat Haïm,...