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Isère: le suspect a avoué avoir décapité sa victime

L'homme suspecté d'avoir décapité son patron et d'avoir tenté de faire exploser une usine de produits chimiques et de gaz vendredi en Isère en France est passé aux aveux samedi.

28 juin 2015, 13:50
Des perquisitions ont été menées au domicile du suspect et dans la société de transports qui l'employait.

Le suspect de l'attentat en Isère a avoué avoir décapité sa victime. Il devrait être transféré dimanche au siège de la police antiterroriste près de Paris, dans le cadre d'une enquête qui s'annonce longue, sur fond de menace durable d'attaques djihadistes.

Interrogé dimanche matin sur cette attaque et les deux autres attentats de vendredi, en Tunisie et au Koweït, le Premier ministre, Manuel Valls, a assuré qu'un "responsable gouvernemental doit être lucide et faire partager cette lucidité à son peuple: nous vivons sous une menace terroriste majeure" qu'il faudra "combattre dans la durée".

"Ce combat sera long" et "on ne peut pas réclamer immédiatement des résultats", a-t-il souligné lors de l'émission Le Grand Rendez-vous Europe 1-iTELE-Le Monde. Il a affirmé que les moyens de renseignement et de sécurité mis en oeuvre par son gouvernement étaient "à la hauteur de la menace".

A Lyon le suspect, d'abord mutique, a commencé samedi soir "à s'expliquer sur le déroulé des faits", avant d'avouer l'assassinat de son patron, 54 ans, selon des sources proches du dossier.

Selfie macabre

Les premiers éléments de l'enquête ont permis d'établir qu'il avait envoyé vers un numéro canadien un selfie macabre avec la tête de sa victime décapitée. La localisation de son contact n'est pas pour autant établie, ce numéro pouvant être un simple relais.

Le Canada collabore à l'enquête française pour tenter de retrouver le destinataire du selfie, a-t-on appris samedi auprès du ministère de la Sécurité publique à Ottawa. Aucune précision n'a été donnée sur le type d'assistance fournie aux enquêteurs français, mais la police peut tracer les appels ou localiser un téléphone par son numéro.

Autopsie

La garde à vue du suspect, débutée vendredi soir à Lyon, peut durer jusqu'à 96 heures avant qu'il ne soit présenté à un juge d'instruction.

Les premiers résultats de l'autopsie de sa victime n'ont pas permis de déterminer les causes exactes de la mort, et notamment si elle était décédée au moment de la décapitation. Des examens complémentaires sont en cours.

 
 

 

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