Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Iran: un Boeing 737 ukrainien s’écrase après son décollage, 176 morts

Un Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines s’est écrasé mercredi peu après son décollage de l’aéroport international de Téhéran. 176 passagers et membres d’équipages ont perdu la vie. Ils sont pour la majorité Iraniens et Canadiens.

08 janv. 2020, 06:33
/ Màj. le 08 janv. 2020 à 11:36
L'avion avait passé son contrôle technique lundi.

Le Boeing 737 ukrainien qui s’est écrasé mercredi matin en Iran, faisant 176 morts, était neuf et a passé son dernier contrôle technique il y a deux jours, a assuré sa compagnie aérienne.

«L’avion a été fabriqué en 2016, il a été reçu par la compagnie aérienne directement de l’usine (Boeing). L’avion a subi sa dernière maintenance technique régulière le 6 janvier 2020», a annoncé Ukraine International Airlines (UIA) sur Facebook, précisant suspendre sa liaison aérienne avec Téhéran sine die.

C’était un de nos meilleurs avions avec un excellent et très sûr équipage.
Ievguen Dykhne, président d’Ukraine International Airlines

«C’était un de nos meilleurs avions avec un excellent et très sûr équipage», a déclaré larmes aux yeux à la presse, à l’aéroport Boryspil de Kiev, Ievguen Dykhne, le président de cette compagnie privée, la plus importante du pays.

Un de ses vice-présidents, Igor Sosnovsky, a pour sa part assuré que l’équipage était très expérimenté. «La probabilité d’une erreur de l’équipage est minime. Nous ne la considérons pas» sérieusement, a-t-il ajouté.

 

 

L’appareil a décollé de l’aéroport de Téhéran à 6H10 locales avant de disparaître des radars quelques minutes plus tard, s’écrasant près de la capitale iranienne, selon un communiqué de UIA.

Toutes les personnes à bord – parmi lesquels figuraient 82 Iraniens et 63 Canadiens – ont péri, selon le ministère ukrainien des Affaires étrangères.

M. Dykhné a refusé de commenter les spéculations concernant le lien présumé entre ce drame et le tir de missiles iraniens visant les forces américaines en Irak mercredi matin, conseillant de s’appuyer sur des sources officielles d’informations plutôt que sur les réseaux sociaux.

 

 

Les déclarations préliminaires des autorités iraniennes suggéraient une panne de l’avion tandis que la télévision anglophone iranienne Press TV a cité le porte-parole de l’aéroport Imam Khomeini de Téhéran, disant que le crash avait été causé par des «difficultés techniques».

Un communiqué publié sur le site de l’ambassade d’Ukraine en Iran met en cause «une panne du moteur due à des raisons techniques» et exclu la thèse d’un attentat terroriste.

«S’abstenir de toute spéculation»

Ce texte a cependant été ensuite modifié, sa dernière version se bornant à déclarer que «des informations sur les causes de la catastrophe étaient en train d’être clarifiées par une commission» officielle.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a de son côté mis en garde contre toute «spéculation» sur les causes de la catastrophe. Il a ordonné au Parquet général d’ouvrir une enquête à ce sujet, promettant aussi de vérifier «la navigabilité de toute la flotte aérienne civile» ukrainienne.

Il y a beaucoup de spéculations actuellement disant qu’il a été abattu, je pense que cela ne se révélera pas du tout le cas.
Stephen Wright, expert aéronautique

Un expert aéronautique, Stephen Wright, professeur à l’Université de Tempere en Finlande, doute que l’avion ait été abattu. «Il y a beaucoup de spéculations actuellement disant qu’il a été abattu, je pense que cela ne se révélera pas du tout le cas», a-t-il expliqué à l’AFP. «L’avion montait (…) dans la bonne direction, ce qui signifie que quelque chose de catastrophique est arrivé», a-t-il observé, «cela pourrait être une bombe ou une panne catastrophique dans l’avion».

L’Iran ne veut pas donner les boîtes noires

L’autorité iranienne de l’aviation civile a indiqué qu’elle ne remettrait pas aux Etats-Unis les deux boîtes noires du Boeing 737.

«Nous ne donnerons pas les boîtes noires au constructeur (Boeing) et aux Américains», a ainsi affirmé le chef de l’Organisation iranienne de l’aviation civile, Ali Abedzadeh, cité par l’agence de presse Mehr.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias