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Iran: les manifestations pro et antigouvernementales se multiplient

En Iran, cela fait trois jours que les manifestations antigouvernementales se succèdent. Ces dernières font suite à deux jours de rassemblements contre la vie chère.

30 déc. 2017, 20:22
/ Màj. le 30 déc. 2017 à 22:02
Les défilés pro gouvernementaux font suite à deux jours de manifestations contre la vie chère, à Téhéran et dans d'autres grandes villes du pays.

La police a dispersé samedi avec des gaz lacrymogènes des manifestants contre le pouvoir à Téhéran, après la mise en garde du gouvernement. C'était le troisième jour d'un mouvement de protestation contre les difficultés économiques et le régime.

Dans la nuit, l'internet a été coupé sur les téléphones portables au moins à Téhéran. Des millions d'Iraniens utilisent Internet sur ces téléphones.

A la mi-journée, des dizaines d'étudiants se sont rassemblés devant l'entrée principale de l'université de Téhéran pour protester contre le pouvoir, avant que les forces de l'ordre ne les dispersent avec des gaz lacrymogènes. Des centaines d'étudiants prorégime ont pris plus tard le contrôle du lieu, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.

 

 

Mais, en fin d'après-midi, des centaines de personnes ont manifesté ailleurs dans le quartier de l'université, scandant des slogans hostiles au pouvoir, avant d'être dispersées par la police anti-émeute largement déployée.

L'agence Mehr, proche des conservateurs, a mis en ligne sur la messagerie cryptée Telegram, suivie par près de 25 millions d'Iraniens, des vidéos montrant des manifestants attaquer la mairie du deuxième arrondissement à Téhéran et renverser une voiture de police.

'Soulèvement armé'

D'autres médias ont fait état de destructions dans la capitale, dénonçant les "fauteurs de trouble". Des vidéos diffusées sur Telegram par des chaînes basées à l'étranger et liées à l'opposition montrent des milliers de manifestants criant notamment "mort au dictateur", présentant ces protestations comme ayant eu lieu notamment dans les villes de Khorramabad, Zanjan ou Ahvaz, dans l'ouest du pays.

 

 

Selon ces sources, plusieurs personnes auraient été tuées par balles dans la province de Lorestan (ouest) dans des affrontements avec la police. Ces informations étaient cependant invérifiables dans l'immédiat, et les médias locaux ont gardé le silence sur de nouveaux rassemblements en province.

Sur Twitter, le ministre des Télécommunications, Mohammad-Javad Jahromi, a accusé Telegram d'encourager le "soulèvement armé". Le patron de la messagerie cryptée a annoncé la fermeture de la chaîne Amadnews - près de 1,4 million d'abonnés -, pour avoir incité à la "violence".

Plus tôt dans la journée, le ministre de l'Intérieur Abdolreza Rahmani Fazli avait demandé à la population de ne pas participer aux "rassemblements illégaux".

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