Washington a dénombré de 800 à 900 victimes dans les rangs du groupe Etat islamique depuis le début de l'offensive sur Mossoul voici une dizaine de jours. Des personnes déplacées continuent de fuir en petit nombre des villages tenus précédemment par l'EI.
Près de 12'000 personnes ont pour l'heure été contraintes de quitter leurs foyers en raison des opérations militaires pour reprendre Mossoul à l'EI, estimation émise par le gouvernement irakien. Ce possible afflux massif de civils inquiète grandement la communauté humanitaire dans un pays qui a enregistré déjà plus de 3,3 millions de déplacés depuis le début, il y a deux ans, de l'expansion de l'EI.
"L'ONU et les agences humanitaires comme la nôtre tablent sur le déplacement de jusqu'à 200'000 personnes dans les prochains jours", a indiqué jeudi le Conseil norvégien pour les réfugiés, précisant que les capacités d'accueil des camps étaient pour l'heure de seulement 60'000.
Près d'un millier de djihadistes tués
Au 11e jour de l'attaque, le général américain Joseph Votel, à la tête du commandement central de l'armée américaine (Centcom), a indiqué que l'armée irakienne avait jusqu'ici déjà "probablement tué de 800 à 900 combattants de l'EI", chiffre difficilement vérifiable.
Lui-même a admis à l'AFP qu'il n'était pas aisé de chiffrer les pertes parmi les combattants de l'EI tant ceux-ci se déplacent en petits groupes autour de Mossoul et tentent par tous les moyens de se fondre dans la population.
La perspective de devoir livrer une véritable guérilla urbaine à Mossoul aux djihadistes retranchés fait craindre un déplacement de population à grande échelle.