Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé mardi que la ville de Tikrit avait été reprise aux djihadistes de l'Etat islamique (EI). Cette reconquête résulte de la plus vaste opération lancée par les forces irakiennes depuis l'offensive de l'EI en juin.
M. Abadi "félicite les forces de sécurité irakiennes et les volontaires pour cette étape majeure", selon un message mis en ligne sur son compte Twitter. Cette opération, lancée il y a un mois, a mobilisé des milliers de soldats, policiers et paramilitaires alliés aux forces gouvernementales.
Ces derniers comprennent notamment les volontaires des "Unités de mobilisation populaire", groupe composé essentiellement de miliciens chiites.
"Les forces irakiennes sont parvenues dans le centre-ville, ont levé le drapeau et sont maintenant en train de faire place nette", à Tikrit, a précisé à l'AFP le porte-parole du chef du gouvernement, Rafid Jabouri.
Danger des mines
Il n'était pas clair dans l'immédiat si des djihadistes continuaient de défendre certaines positions, alors que les forces irakiennes doivent encore accomplir la lourde tâche de désamorcer les engins explosifs que les combattants de l'EI auront laissés derrière eux.
L'offensive des forces gouvernementales lancée le 2 mars avait été interrompue au bout de deux semaines en raison de la quantité de ces engins explosifs, avant de reprendre la semaine dernière après que M. Abadi a réclamé l'appui aérien de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.