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Irak: Ankara souhaite participer à l'offensive visant à libérer Mossoul de l'Etat islamique

Alors que les négociations sur la Syrie battent leur plein à Lausanne, la Turquie semble être tenue à l'écart des grands préparatifs. Ankara affirme pourtant vouloir participer à l'offensive visant à libérer Mossoul de l'Etat islamique.

15 oct. 2016, 19:12
/ Màj. le 15 oct. 2016 à 21:15
Ankara souhaiterait désormais participer à l'offensive visant à récupérer Mossoul.

La Turquie présentera samedi à Lausanne, lors de la réunion sur le conflit en Syrie, sa proposition de participation à l'offensive attendue de l'armée irakienne et de la coalition internationale pour "libérer" Mossoul du groupe Etat islamique. Ankara se dit prêt "à combattre l'EI" sur place.

Lors d'un discours à la télévision turque, le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé que cette proposition serait présentée par son ministre des affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, lors des négociations sur la Syrie samedi à Lausanne. Elle est destinée aux forces de la coalition représentées sur les bords du Léman. 

 

Le président turc a ajouté: "Nous sommes prêts à combattre là-bas (à Mossoul) contre Daesh (acronyme arabe de l'EI) et d'autres groupes terroristes". 

Les relations entre la Turquie et l'Irak connaissent une poussée de fièvre à l'approche d'une offensive des forces irakiennes, appuyées par la coalition pilotée par Washington pour chasser l'EI de Mossoul, leur bastion en Irak. Vendredi, M. Erdogan a menacé de recourir à un "plan B" si l'armée turque n'était pas associée à cette offensive. Il n'a toutefois pas donné de précision sur les mesures prévues ni dans le plan A ni dans le plan B. 

Ne pas toucher à Bachiqa 

Après avoir envoyé depuis fin 2015 des centaines de militaires sur une base à Bachiqa, dans la région de Mossoul, pour entraîner des volontaires sunnites en vue d'une reconquête du bastion de l'EI, la Turquie semble être tenue à l'écart alors que les préparatifs pour une offensive vers Mossoul battent leur plein ces derniers jours. 

Ankara redoute par ailleurs la participation éventuelle à cette offensive de milices chiites ou de groupes armés kurdes affiliés à l'ennemi juré d'Ankara, le parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par la Turquie.

 

Les relations entre Ankara et Bagdad se sont aussi tendues après que l'Irak a rejeté la prolongation par le parlement turc du mandat accordé aux militaires turcs pour intervenir en Irak. Bagdad estime que les soldats turcs présents sur sol irakien constituaient "une force d'occupation", position qui a suscité l'ire de la Turquie. 

"Personne ne devrait discuter de notre base à Bachiqa. Cette base sera maintenue parce que Bachiqa est aussi une assurance contre de possibles attaques terroristes visant la Turquie", a martelé samedi Recep Tayyip Erdogan.

Fin de la réunion sans avancée concrète

La réunion de Lausanne consacrée à la Syrie s'est achevée samedi sans avancées concrètes. Côté russe, on estime "qu'il faut prolonger les contacts au cours des prochains jours". Du côté américain, on évoque "des idées nouvelles, des tensions mais pas de rancoeur".

"Nous avons dit clairement qu'il faut au plus vite commencer le processus politique", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov aux agences de presse russes à l'issue des négociations. Son homologue américain John Kerry a indiqué qu'il y avait eu "des idées nouvelles, des tensions mais pas de rancoeur". 

Après plus de 4 heures de discussions, plusieurs ministres ont quitté l'hôtel Beau-Rivage sans faire de déclarations. Alors que la plupart des ministres ont quitté l'hôtel, John Kerry va passer la nuit à Lausanne et se rendra dimanche à Londres pour une réunion ministérielle du groupe des Etats "affinitaires" sur la Syrie.

Ce groupe inclut les Européens non conviés à Lausanne, notamment la France et la Grande-Bretagne.

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