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Indonésie: séquestrés, des milliers de malades psychiques vivent l'enfer

Si en Occident les troubles psychiques sont reconnus et pris en charge par des médecins, ce sont les chaînes et les violences qui attendent les personnes présentant un handicap psychosocial en Indonésie. Human Rights Watch a présenté dimanche un rapport accablant.

21 mars 2016, 12:38
/ Màj. le 21 mars 2016 à 15:13
Les personnes qui souffrent de troubles psychosociaux se retrouvent enchaînées.

Les images sont terribles. Des hommes et des femmes de tous âges, enchaînés, négligés, violentés. Double peine pour ces personnes dont le seul crime est la maladie. 

Dans une société désemparée face aux troubles psychiques, les familles et les institutions maltraitent ceux qui en souffrent. Même si la pratique est illégale, Human Rights Watch a publié dimanche un rapport accablant sur la situation de ces personnes.

 

 

Des malades séquestrés et violentés

Le "pasung", c'est le nom de cette méthode de confinement forcé. La personne, attachée par des chaînes, est condamnée à dormir, se nourrir et faire ses besoins au même endroit.

"Les personnes passent des années enchaînées, attachées à un pilori ou enfermées dans des cabanes à chèvre car les familles ne savent pas quoi faire d’autre et le gouvernement ne se donne pas vraiment la peine d’offrir des alternatives humaines.", explique l'une des chercheuses de l'association.

L'Indonésie désemparée face aux troubles psychosociaux

La plupart du temps, ce sont des institutions surpeuplées qui entassent des malades " soumis à des violences physiques et sexuelles; à des traitements imposés, notamment des thérapies par électrochocs; à l’isolement; à des mesures de contention; et à la contraception forcée." Le manque d'hygiène mène parfois à des épidémies de poux et de gale.

 

 

Selon les chiffres gouvernementaux indonésiens, ce sont près de 57'000 personnes qui auraient un jour subi ces traitements inhumains, dont 18'800 actuellement. Le pays vit une vraie pénurie dans le secteur de la santé mentale. Pour 250 millions de citoyens ne sont recensés que 600 à 800 psychiatres.

L'ONG Human Rights Watch demande au gouvernement de réagir rapidement pour prendre correctement en charge ces personnes et former le corps médical adéquat.

 

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