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Incidents à Istanbul durant les traditionnelles manifestations du 1er mai

Les manifestations traditionnelles du 1er mai "contre la pauvreté salariale et sociale" ont donné lieu à plusieurs incidents, ce notamment à Istanbul et Paris. À Istanbul, la police a été contrainte d'employer des gaz lacrymogènes et des canons à eau. Un homme serait notamment mort écrasé par un véhicule.

01 mai 2016, 20:32
A Istanbul, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour disperser des manifestants.

"Contre la pauvreté salariale et sociale", les manifestations traditionnelles du 1er mai se sont déroulées dimanche à travers le monde. La journée a donné lieu à des échauffourées à Istanbul, et s'est déroulée dans un climat tendu à Paris, où ont éclaté des incidents.

A Istanbul, la police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser des manifestants en plusieurs endroits de la plus grande ville de Turquie, notamment autour de la célèbre place Taksim, foyer traditionnel de protestation.

En marge de ces échauffourées, un homme est mort écrasé accidentellement par un véhicule antiémeute, en traversant une rue du centre-ville, selon la police. Une trentaine de personnes ont été interpellées, selon l'agence de presse pro-gouvernementale Anatolie.

Des militants du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde) ont également été dispersés par la police, qui a mobilisé près de 25'000 hommes et bouclé de nombreuses rues.

A Ankara, la police a arrêté quatre Syriens, djihadistes présumés appartenant au groupe Etat islamique (EI), soupçonnés de préparer une attaque contre ces célébrations. Les manifestations du 1er mai ont également été interdites dans les villes d'Adana et Sanliurfa (sud) après des informations reçues par les autorités sur de possibles attaque-suicides.

Incidents

En France, plusieurs dizaines de milliers de personnes - 84'000 selon les autorités - ont défilé dans tout le pays, avec pour leitmotiv le retrait de ce projet de loi examiné à l'Assemblée nationale à partir de mardi.

Les cortèges ont marché dimanche matin sans incident majeur en province. A Paris, entre 16'000 manifestants selon la police, jusqu'à 70'000 pour les syndicats, ont battu le pavé l'après-midi sous haute surveillance policière, au cours d'un défilé unitaire des syndicats, une première depuis sept ans.

Des débordements ont éclaté peu après le départ du cortège dans l'est parisien. Des jeunes encagoulés, casqués, ont lancé des projectiles sur les forces de l'ordre, qui ont riposté par des tirs de gaz lacrymogène. 

Ces incidents, impliquant 200 à 300 jeunes, se sont répétés à intervalles réguliers tout l'après-midi, avec des bris de vitrine et du mobilier urbain saccagé. Ils sont restés néanmoins relativement limités, des milliers d'autres manifestants défilant dans le calme aux cris de "Retrait, retrait de la loi travail".

"Nuit debout" interrompu

Les derniers manifestants ont quitté vers 20h00 la place de la Nation, destination finale de la manifestation, sous les gaz lacrymogène. Deux heures plus tard, place de la République, l'habituel rassemblement du mouvement citoyen "Nuit debout" a été interrompu après des incidents impliquant de jeunes "casseurs". Deux personnes ont été interpellées pour "outrage et rébellion". Le calme est revenu après minuit.

Au cours de la journée, dix-huit personnes avaient déjà été interpellées en France, selon le ministère de l'Intérieur. Un policier ainsi qu'un manifestant ont été légèrement blessés à Paris.

A Moscou, dans le calme

En Russie, près de 100'000 personnes selon la police ont participé à Moscou à une grande parade organisée sur la Place Rouge, brandissant drapeaux et ballons sous les murs du Kremlin, rappelant les grandes parades de la défunte URSS.

 

 

En Pologne, un cortège de quelques centaines de manifestants, réunis à Varsovie à l'appel du syndicat OPZZ et du parti de gauche SLD, a défilé dans le calme à travers la capitale où d'autres petits défilés de gauche ont également eu lieu.

A Madrid, plusieurs milliers de personnes, dont les leaders du Parti socialiste Pedro Sanchez et du parti écolo-communiste Izquierda Unida Alberto Garzon, ont défilé dans un cortège mené par les deux principaux syndicats CCOO et UGT. Ils avaient déployé une banderole proclamant : "Contre la pauvreté salariale et sociale, du travail et des droits".

En Italie, une manifestation unitaire des trois principaux syndicats (CGIL, CISL et UIL) s'est déroulée dimanche matin, sous la pluie et sans incident, dans les rues de Gênes (nord-ouest), en présence d'environ 5000 personnes.

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