«Aujourd’hui est un jour de deuil», a déclaré la chancelière Angela Merkel, hier, lors des commémorations de l’attentat au camion-bélier du 19 décembre 2016 à Berlin. C’est aussi un «jour de volonté, pour faire mieux à l’avenir», a-t-elle assuré en écho aux critiques des familles des victimes face aux défaillances de l’Etat.
Immédiatement après l’attentat, les ratés du «cas Amri» avaient frappé les esprits: avant de jeter son camion-bélier sur le marché de Noël, le terroriste tunisien avait traversé l’Allemagne de part en part pendant un an et demi sous différentes identités. Un avis de reconduite à la frontière était resté sans suite parce qu’il n’avait pas de document d’identité… Très vite, «un amalgame entre la politique d’asile et les questions de sécurité a été fait», remarque Olaf Kleist, de l’Institut de recherche sur les migrations à Osnabrück. Même si 68% des Allemands pensaient au lendemain de l’attentat que «terrorisme...