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Il y a 65 ans, Berlin était approvisionnée par les airs

En visite officielle à Berlin, Obama a choisi la partie est de la ville pour faire son discours, le 19 juin dernier. Un choix fort en symbolisme, 65 ans après le blocus de la capitale allemande et le pont aérien préfigurant la guerre froide.

25 juin 2013, 15:36
Ein undatiertes Archivbild zeigt die Douglas C-54 Transportmaschine von US-Pilot Gail Halvorsen beim Anflug auf Berlin. Der Pilot, der bei seinen Fluegen an kleine Taschentuch-Fallschirme gebundene Suessigkeiten abwarf, wurde auch der 'Candyman' genannt. Der Beginn der 'Berliner Luftbruecke', die waehrend der Blockade durch die Sowjetunion die etwa zwei Millionen Einwohner der Westsektoren der Stadt Berlin vom Juni 1948 bis September 1949 mit lebenswichtigen Guetern versorgte, jaehrt sich in diesem Jahr zum 60. Mal. (AP Photo/Archiv) --- This undated photo shows the Douglas C-54 aircraft which was flown by Gail S. Halvorsen during the Berlin Airlift. Lt. Halvorsen earned the nickname of "The Candyman" after he dropped presents of chewing gum to the children of the city. June 2008 sees the 60th anniversary of the start of the Berlin Airlift during which allied forces flew a total of 278.228 transport flights to supply the about two million people in the West sectors of the city during the Soviet blockade in 1948/49.   (AP Photo)

Lors de son voyage officiel en Allemagne le 19 juin dernier, Barack Obama a opté, tout comme certains de ses prédécesseurs, pour Berlin-est pour la tenue de son discours. Et tout comme Kennedy et Reagan avant lui, il a évoqué les relations avec l'ex-bloc soviétique. Difficile de ne pas y voir un hommage au 65e anniversaire du blocus de Berlin par l'URSS. 

Le blocus de Berlin naît des dissenssions et surtout de la défiance entre les Alliés à la fin de la Seconde guerre mondiale. Churchill, alors premier minstre de Grande-Bretagne, déclare qu'un rideau de fer s'abat sur l'Europe. Il fait allusion au régime communiste imposé à tous les pays libérés par l'Armée rouge. A l'est on dénonce l'impérialisme américain. 

A la fin du conflit, l'Allemagne vaincue est occupée par les trois puissances victorieuses ainsi que par la France. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France à l'ouest et l'URSS à l'est. Berlin subit la même partition. 

C'est la décision des occupants de l'ouest de former un gouvernement, la République fédérale d'Allemagne, et de créer une monnaie, le Deutsch Mark, qui met le feu aux poudres. En représailles, l'Union Soviétique se retire du Conseil de contrôle allié et bloque les voies d'accès à Berlin-est le 24 juin 1948. Cette dernière mesure vise à prévenir l'invasion du marché à l'est de la monnaie de l'ouest. 

Le pont aérien

Les américains envisagent d'abord de répondre au blocus par l'envoi d'une colonne de blindés mais décident finalement de mettre en place un pont aérien. Les premiers avions atterrissent à l'aéroport Tempelhof de Berlin le 26 juin 1948. 

Au mois de juillet, ce sont 160 avions Douglas C-54 "Skymaster" (photo dans galerie) américains qui se relaient pour ravitailler la population berlinoise. Les Berlinois ont d'ailleurs surnommé ces appareils "Rosinenbomber" (Bombardier de raisins secs). 

Les pilotes n'ont droit qu'à une tentative pour atterrir. En cas d'échec, ils doivent repartir avec leur cargaison. Ce système permet de faire atterrir un appareil toutes les trois minutes. Au meilleur moment, en avril 1949, le record d'un avion par minute est atteint. 

Le pont aérien a permis d'approvisionner une ville de deux millions d'habitants isolée dans la partie soviétique pendant près d'un an. 2 110 480 tonnes de fret ont été acheminées à Berlin-Ouest (68 % de charbon et 23 % de nourriture). 

Les vols sont essentiellement assurés par les Américains et les Britanniques. La participation française majeure à l’effort allié est la construction de l'aéroport Berlin-Tegel en seulement deux mois. 

Le blocus a pris fin le 12 mai 1949. Il a coûté la vie à 74 participants à la suite d’accidents et d’une collision en vol entre un avion de combat de l’Armée rouge et un appareil britannique lors des multiples tentatives d’obstruction des forces soviétiques. 

Largage de bonb...ons

Tragique parce que synonyme de rationnement pour la population, l'aventure du pont aérien recèle aussi quelques belles histoires. Comme celle du pilote de l'Air Force Gail S. Halvorsen (photo dans galerie) qui a promis à des enfants de la capitale allemande de larguer des bonbons. Ce qu'il a fait. Accrochés à des minis parachutes, des quintaux de friandises ont été distribués. 

Blâmé dans un premier temps par sa hiérarchie, il a ensuite reçu l'ordre de continuer. Ce qui lui vallu le surnom de "Candyman".

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