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«Il faut éradiquer les racines sociales du terrorisme»

Dmitri Medvedev a appelé à plus de solidarité dans la lutte contre le terrorisme lors de son discours inaugural au Forum économique mondial (WEF) de Davos. Deux jours après l'attentat meurtrier perpétré à l'aéroport de Moscou, le président russe a souligné qu'aucun pays n'était à l'abri d'un tel drame.

27 janv. 2011, 12:24

«Il n'y a pas de remède universel, mais une chose est claire: dans un monde interdépendant, la lutte contre ce phénomène dépend de la solidarité entre Etats. Il faut intensifier nos efforts en commun», a déclaré Dmitri Medvedev en ouverture de son discours. Auparavant, l'assemblée avait observé une minute de silence en signe de compassion avec les victimes.

«Il faut avant tout éradiquer les racines sociales du terrorisme que sont la pauvreté et le chômage. Et tout faire pour que le développement mondial soit sûr et juste», a-t-il poursuivi.

Le président russe a par ailleurs souligné que la date et le lieu de l'attentat, l'aéroport international de Domodedovo, n'avaient pas été choisis au hasard. «Ceux qui ont fait ça veulent une Russie à genoux. Ils ont compté avec le fait que j'allais annuler ma venue à Davos. Mais la Russie est consciente de ses responsabilités devant ses citoyens, mais aussi devant la communauté internationale. C'est pour cela que je suis ici ce soir.»

Monde interdépendant, réponses communes. L'entrée en matière de Dmitri Medvedev a fait écho aux discours de nombre d'autres intervenants au cours de cette première journée de débats. Aux yeux du chef du Kremlin, ces deux traits caractérisent d'ailleurs le monde de l'après-crise. Un monde où les frontières s'estompent, marqué par internet et les réseaux sociaux, et qui exige de nouveaux modèles, a-t-il insisté.

Face à la difficulté de renoncer aux pratiques individuelles, le G20 est «un grand pas en avant», selon le président russe. Soulignant qu'il jugeait l'arène à même d'apporter des réponses efficaces, il a admis que beaucoup restait à faire et a réclamé un changement de cap, «de la discussion aux décisions».

Au chapitre des normes communes, il a appelé la communauté internationale à clore les négociations sur le climat. «Le moment est venu. Le volcan islandais, les incendies en Russie, les tempêtes de neige: tous ces épisodes survenus en l'espace d'une année ont rappelé la fragilité de la puissance humaine sur la Terre», a-t-il déclaré.

Dans la même veine que son homologue russe, la présidente de la Confédération, Micheline Calmy-Rey, a souligné la nécessité d'une nouvelle dynamique pour surmonter les blocages à l'heure ou la gouvernance internationale est fragmentée et peu efficace.

La mondialisation a fait apparaître des risques d'une ampleur sans précédent tels que la pauvreté, l'instabilité des marchés, le changement climatique, la raréfaction des ressources naturelles ou le terrorisme, a relevé Micheline Calmy-Rey, dans un discours lors de la cérémonie d'ouverture. Or, il n'y a pour l'heure aucune instance capable de trouver des solutions justes aux défis à surmonter, a insisté la ministre des Affaires étrangères.

Pour y remédier, elle propose par exemple de transformer le Conseil économique et social des Nations unies en un Conseil de la durabilité. /SGA-ats

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