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Hosni Moubarak conspué par la foule

26 janv. 2011, 17:21

Des milliers d'Egyptiens ont réclamé hier le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis près de trente ans, lors de manifestations à travers le pays inspirées par la révolte populaire tunisienne. Au Caire, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes.

«Moubarak dégage», «la Tunisie est la solution» ont scandé les manifestants au Caire comme à Alexandrie (nord), la deuxième ville du pays, face à un dispositif policier massif. Environ 15 000 personnes ont manifesté dans plusieurs quartiers du Caire, notamment aux abords des bâtiments officiels.

La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour tenter de disperser plusieurs milliers de personnes, en grande partie des jeunes, rassemblées sur la grande place Tahrir et ses environs, à proximité du Parlement et de nombreux ministères. Au total 20 à 30 000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés dans la capitale, selon la police.

Partout, les manifestants ont fait référence à la révolte populaire qui a fait tomber mi-janvier le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans de pouvoir. A Ismaïliya, sur le Canal de Suez, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées pour scander «Après Ben Ali, à qui le tour?». «Pain, Paix, Dignité», lançaient certains, reprenant des slogans des manifestants tunisiens.

Au Caire, une mère de trois enfants hurlait: «Moubarak dégage, tu es injuste, tu nous affames, tu nous tortures dans tes commissariats, tu es un agent des Américains».

Le ministre de l'Intérieur, Habib al-Adli, a déclaré au journal gouvernemental «al-Ahram» d'hier que les organisateurs des manifestations étaient «inconscients» et a assuré que leurs appels n'auraient «pas d'impact».

«Les forces de l'ordre sont capables de faire face à toute menace contre la sécurité de la population, et nous ne prendrons à la légère aucune atteinte aux biens ni aucune infraction à la loi», a-t- il ajouté. En plusieurs endroits, les forces de police égyptiennes, qui répriment habituellement avec brutalité ce genre de rassemblements, ont toutefois donné le sentiment de faire preuve de retenue. «Nous ne voulons pas faire de mal, c'est notre peuple», a assuré un officier de la police. /ats-afp

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