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Hong-Kong: la colère monte après les violences policières

Les affrontements mercredi, entre des milliers de manifestants et la police de Hong Kong, laissent un goût amer dans le cœur financier de Hong-Kong. Les critiques fusent et des vidéos deviennent virales sur Internet.

14 juin 2019, 08:06
Nettoyages dans les rues de Hong-Kong après les violents affrontements de mercredi.

Pendant longtemps, la police de Hong Kong s'est targuée d'être "la meilleure d'Asie". Mais des vidéos montrant des officiers en train de passer à tabac des manifestants désarmés provoquent la colère de l'opinion ainsi que des accusations de brutalité.

Mercredi, armés de bouteilles, de briques ou de barres de fer, un noyau dur de protestataires masqués a usé de violences inédites face à des policiers qui ne sont pas non plus en reste. Le chef de la police Stephen Lo a défendu la fermeté de ses troupes, déclarant qu'elles avaient fait preuve de "retenue" jusqu'à ce que des "gangsters" tentent de pénétrer dans le LegCo.

 

 

Les dizaines de milliers de manifestants qui ont occupé la rue mercredi, pour protester contre un projet de loi d'extradition vers la Chine très contesté, ont été dispersés par les forces de l'ordre à coups de gaz lacrymogènes, de matraques et de gaz au poivre. Les policiers se sont aussi servis, pour la première fois, de balles en caoutchouc et de projectiles en sachet, des sacs remplis de billes en plomb, pour tenter de disperser les manifestants. 

Moins de 24 heures après les faits, les rues à la propreté impeccable en temps normal témoignent des affrontements dans le coeur politique et financier de Hong Kong.

A terre, des amoncellements de barrières, des tas de briques, des parapluies éventrés, des emballages de lunettes de chantier, des casques et même des extincteurs... Et autour du LegCo, des rangées de policiers.

Pouvoirs "outrepassés"

Les critiques fusaient jeudi alors que les vidéos des affrontements devaient virales sur Internet. Le barreau de Hong Kong a dénoncé un déploiement "totalement inutile de la force contre des manifestants largement désarmés qui ne semblaient représenter aucune menace contre la police ou le public". Elle "a pu outrepasser ses pouvoirs légaux en maintenant l'ordre public", selon le barreau.

Les affrontements ont été diffusés en direct par les chaînes d'informations, tandis que les militants partageaient à qui mieux mieux les nombreuses images de violences policières.

 

 

"La police a profité des agissements violents d'une petite minorité comme prétexte pour faire un usage excessif de la force contre la vaste majorité des manifestants pacifiques", estime Man-Kei Tam, directeur d'Amnesty International Hong Kong.

Plusieurs policiers figurent parmi les dizaines de blessés. La télévision locale a diffusé les images de l'évacuation d'un policier inconscient, qui semblait avoir été touché par un projectile. Les tactiques des forces de l'ordre "alimentent les tensions", prévient Amnesty. Elles sont "susceptibles d'aggraver les violences plutôt que de les arrêter".

 

 

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