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Hamid Karzaï pas assuré de l'emporter

18 août 2009, 12:00

La campagne électorale s'est achevée hier en Afghanistan. Les candidats aux scrutins présidentiel et provinciaux de jeudi ont jeté leurs dernières forces dans la bataille dans un contexte de forte tension nourrie par les menaces d'attaques rebelles.

Porté au pouvoir par la communauté internationale à la fin 2001, après la chute des talibans, élu en 2004 et candidat à un nouveau mandat, le président Hamid Karzaï reste le favori dans la course à la présidence. Mais les campagnes dynamiques de certains de ses adversaires, notamment celle de son ancien ministre des affaires étrangères, Abdullah Abdullah, pourraient selon certains analystes le contraindre à un second tour.

M. Abdullah a tenu hier un spectaculaire meeting dans le stade de Kaboul. Plus de 10 000 personnes ont agité des drapeaux aux couleurs de leur champion, chantant inlassablement son nom. Il s'est ensuite époumoné à en perdre la voix: «Voulez-vous voter pour un président qui fait sortir de prison des tueurs, qui libère des trafiquants d'opium? (...) Je travaillerai durement pour le peuple.»

Un des autres rivaux de M. Karzaï, l'ancien ministre des finances Ashraf Ghani, a tenu meeting devant 5000 personnes dans le Nangarhar (est). Il a juré de «remplacer le gouvernement corrompu par un gouvernement légitime» et de «nourrir les Afghans pendant 100 ans» avec son programme économique visant à créer «un million d'emplois».

Selon un sondage publié vendredi par un institut américain, M. Karzaï serait en tête au premier tour, avec 44% des intentions de vote, devant trois de ses anciens ministres: Abdullah Abdullah (26%), l'ex-ministre du Plan Ramazan Bashardost (10%) et Ashraf Ghani (6%).

Les violences font craindre une importante abstention qui, avec des fraudes potentielles, menace sérieusement la crédibilité des élections. Toutes les forces de sécurité disponibles - 200 000 Afghans appuyés par 100 000 soldats étrangers, aux deux tiers américains - seront mobilisées jeudi. /ats-afp-reuters

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