Les arrestations d'opposants, incluant la sur du prix Nobel de la Paix Shirin Ebadi, se sont poursuivies hier en Iran après les grandes manifestations antigouvernementales de l'Achoura. Les autorités ont appelé à des contre-manifestations aujourd'hui dans tout le pays.
La participation massive de la population à ces rassemblements va «humilier» ceux qui ont critiqué la répression des manifestations de dimanche, a affirmé le président Mahmoud Ahmadinejad. Il a qualifié ces manifestations de «scénario américano-sioniste» et s'en est pris aux dirigeants américains et britanniques.
«Ils vont voir que le peuple iranien, en se mobilisant sur le terrain, va les déshonorer une nouvelle fois», et qu'ils seront «encore plus humiliés» que les précédentes administrations américaine et britannique, a déclaré Ahmadinejad.
L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Téhéran a été convoqué au ministère des affaires étrangères, qui accuse Londres d'ingérences dans les affaires intérieures iraniennes. «Si elle ne cesse pas ses bêtises, la Grande-Bretagne sera giflée», a lancé le chef de la diplomatie iranienne, Manouchehr Mottaki.
Les autorités ont poursuivi les arrestations d'opposants au président Ahmadinejad, visant notamment journalistes et militants des droits de l'homme mais aussi la sur de Mme Ebadi.
La prix Nobel vit en exil et est très critique à l'égard du gouvernement iranien. «Ma sur n'avait aucune activité politique et son arrestation est une tentative pour que j'arrête mes activités pour la défense des droits de l'homme», a-t-elle déclaré dans un communiqué. /ats-afp-reuters