Ce sont les mêmes images de dévastation qu’à Grozny, la capitale tchétchène, rasée par l’armée russe pendant les deux guerres qui ont secoué cette petite république caucasienne qui voulait être indépendante, dans les années 1990. Des immeubles en ruines, des quartiers anéantis, des orphelins qui errent dans les rues. Un champ de ruines. Ce sont les mêmes tactiques militaires, qui foulent aux pieds toutes les limites qu’une puissance civilisée doit normalement s’imposer dans la guerre.
A Grozny, les avions et les tanks russes bombardaient les cimetières pendant les cérémonies, visaient les dispensaires et les ambulances et frappaient les marchés. A Alep, ils bombardent les hôpitaux, ciblent les convois humanitaires, brisent les infrastructures civiles, détruisent les réserves d’eau et de nourriture. C’est le même discours idéologique. En 1999, Vladimir Poutine promettait d’aller «buter les terroristes jusque dans les chiottes». A Alep aujourd’hui, il dit lutter contre «les terroristes» qui se...