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Grèce: le camp de réfugiés d'Idomeni retrouve sa quiétude

Le calme règne à nouveau dans le camp de réfugiés d'Idomeni à la frontière gréco-macédonienne. Dimanche, des heurts ont éclaté entre les forces de l'ordre et les migrants, après que ces derniers tentaient de forcer le passage pour passer en Macédoine.

11 avr. 2016, 14:55
La police a fait usage de gaz lacrymogène.

Sur place, "le calme règne", a indiqué une source policière. Sur dix migrants hospitalisés dimanche, seuls deux restaient soignés à l'hôpital local, selon sa direction.

Près de 300 migrants avaient dû recevoir des soins dimanche après que des policiers macédoniens eurent fait usage de gaz lacrymogènes et, selon le gouvernement grec et des ONG, de balles en plastique, pour repousser des migrants tentant d'entrer en force en Macédoine.

La police macédonienne a nié avoir utilisé des balles en plastique. Un responsable de Médecins sans frontières (MSF), témoignant dans un tweet lundi, a toutefois confirmé que des personnes avaient été blessées notamment à la tête par de telles balles, dont trois enfants de moins de dix ans.

 

Usage excessif de la violence

Le porte-parole du service grec de coordination de la crise migratoire, Giorgos Kyritsis, a lui aussi réitéré lundi cette accusation. Il a dénoncé à la radio grecque Vima un "usage excessif et asymétrique de la violence" de la part de la Macédoine, ayant créé "une situation très difficile en territoire grec". Le ministère grec des Affaires étrangères a indiqué avoir procédé à "deux sévères démarches de protestation" auprès des autorités macédoniennes.

Le gouvernement grec a aussi entamé "des actions auprès des pays européens ayant envoyé des observateurs policiers côté macédonien", dont la Slovénie et la Hongrie, a indiqué M. Kyritsis. Plus tard, c'est le premier ministre grec lui-même, Alexis Tsipras, qui a accusé les autorités macédoniennes d'avoir eu un comportement "honteux" et indigne de l'Europe.

De son côté, la Macédoine a reproché lundi à la police grecque sa passivité face à la tentative de migrants de forcer la frontière. "Pendant les incidents, la police grecque n'a pas essayé d'intervenir et de mettre un terme aux incidents", a affirmé le ministère macédonien de l'Intérieur dans un communiqué.

Montée des tensions

L'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a pour sa part condamné l'utilisation de gaz lacrymogènes par la police macédonienne, estimant que des actions de ce genre portaient atteinte à l'image de l'Europe.

"Régulièrement, ces derniers mois, nous avons constaté la montée des tensions sur diverses frontières européennes, entre les forces de sécurité d'une part et, d'autre part, des personnes fuyant les guerres et ayant besoin d'une aide", a déclaré de son côté Adrian Edwards, porte-parole du HCR.

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