Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Grèce: la droite de Mitsotakis remporte les législatives et promet de «relancer l’économie»

En Grèce, la victoire a été sans appel pour la droite de Mitsotakis lors des élections législatives. L’élection de ce fils de Premier ministre signe le retour de la «familiocratie», une tradition qu’Alexis Tsipras avait interrompue en accédant au pouvoir à 40 ans.

08 juil. 2019, 07:16
Kyriakos Mitsotakis, leader de la droite conservatrice, a promis de "relever" le pays meurtri par une décennie de crise.

Les Grecs ont infligé dimanche une sévère défaite au Premier ministre sortant de gauche Alexis Tsipras. Son successeur de droite Kyriakos Mitsotakis a promis de «relever» le pays meurtri par une décennie de crise.

Arrivé en tête avec 39,8% des suffrages, son parti de droite Nouvelle Démocratie détiendra 158 des 300 sièges que compte la Vouli, le parlement grec, selon les résultats officiels portant sur 94% des bureaux de vote. Trois ans après avoir pris les rênes du parti, Kyriakos Mitsotakis, perçu comme un réformateur, proche des milieux d’affaires, a promis de «relancer l’économie» et de «laisser la crise derrière nous».

Pour ces premières élections législatives depuis que la Grèce a échappé à la faillite, Syriza, le parti de gauche d’Alexis Tsipras, qui a obtenu 31,5% des voix, ne conservera que 86 des 144 sièges qu’il avait dans dans l’assemblée sortante. Pour les Grecs, le gouvernement sortant est coupable d’avoir «trahi» ses promesses et d’avoir imposé l’austérité.

«Une période douloureuse se referme», a déclaré M. Mitsotakis, 51 ans, devant ses supporteurs au siège de la Nouvelle Démocratie, dans la banlieue sud d’Athènes. Il a juré aux électeurs de «rendre sa fierté» au pays et d’être «à la hauteur de leurs espoirs». «Je veux voir à nouveau ce peuple prospérer, je veux voir revenir les enfants qui sont partis», a encore dit le chef de file des conservateurs, qui sera investi lundi aux fonctions de Premier ministre.

 

 

Dynastie politique

«Une page se tourne», s’est félicité Giorgos, un militant de ND au siège du parti. «La psychologie des Grecs et des marchés sera désormais différente. Nous pouvons avoir confiance en l’avenir», a affirmé cet avocat venu «voir de près» le prochain chef du gouvernement.

Efi Louka, une employée de la compagnie de téléphonie publique OTE, a fait le déplacement depuis Lamia (centre) pour «fêter ce changement». «La Grèce a besoin d’investissements, d’un Etat qui fonctionne. Seul un dirigeant éduqué et expérimenté comme Kyriakos Mitsotakis peut apporter un changement constructif», estime-t-elle.

L’élection de ce fils de Premier ministre, descendant d’une dynastie politique, signe le retour de la «familiocratie» au gouvernement grec, une tradition qu’Alexis Tsipras avait interrompue en accédant au pouvoir à l’âge de 40 ans.

Volte-face de Tsipras

Le chef du gouvernement sortant a reconnu «la nette victoire» de son rival, après l’avoir félicité, promettant d’être «actif dans les rangs de l’opposition» et de se «relever».

Surgissant dans une Grèce en plein chaos, terrassée par la crise de la dette et la cure d’austérité imposée par ses créanciers, l’UE et le FMI, Alexis Tsipras avait suscité l’espoir, en janvier 2015, chez un peuple abasourdi par les faillites et les plans sociaux.

Mais ce jeune leader de gauche radicale avait ensuite fait volte-face, forcé d’accepter un plan de sauvetage assorti de sévères mesures pour empêcher la sortie de la zone euro, ce que les électeurs ne lui ont pas pardonné.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias