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Grande-Bretagne: la reine investit Boris Johnson premier ministre

La reine a investi Boris Johnson premier ministre de Grande-Bretagne ce mercredi à Londres. Theresa May a quant à elle livré sa dernière allocution.

24 juil. 2019, 17:18
La "priorité immédiate" de Boris Johnson sera d'accomplir le Brexit.

Boris Johnson a été investi mercredi premier ministre de Grande-Bretagne par la reine au palais de Buckingham à Londres. Elizabeth II lui a officiellement confié la tâche de former le nouveau gouvernement, avec pour mission de faire aboutir le Brexit.

La «priorité immédiate» de Boris Johnson sera d’accomplir le Brexit, a déclaré Theresa May, dans sa dernière allocution, prononcée devant la porte noire mondialement connue du 10 Downing Street. L’ex-première ministre s’est ensuite rendue au palais de Buckingham où elle a présenté sa démission à la reine Elizabeth II.

 

 

La première ministre sortante a souhaité «bonne chance» à son successeur à qui elle laisse un pays toujours profondément divisé, trois ans après le référendum de juin 2016 qui a vu les Britanniques voter à 52% pour le Brexit. Après que Theresa May, 62 ans, a remis sa démission, ce fut au tour de Boris Johnson, 55 ans, d’arriver au palais de Buckingham.

Des militants écologistes de l’organisation Greenpeace se sont mis sur son chemin, formant une chaîne humaine. Ils ont bloqué brièvement sa voiture. L’ancien maire de Londres a finalement été reçu par Sa Majesté qui fera de lui son 14e chef de gouvernement. «M. Johnson a accepté l’offre et a embrassé la main de la reine», a écrit le palais dans un communiqué.

Nouveau gouvernement

Le nouveau Premier ministre devrait s’exprimer dans la foulée puis commencer à dévoiler la composition de son gouvernement. Il y aura plus de femmes et plus de représentants des minorités ethniques, selon la presse britannique.

Avant même qu’il n’arrive à Downing Street, plusieurs ministres ont claqué la porte du gouvernement: le vice-premier ministre David Lidington, le ministre des Finances Philip Hammond, celui de la Justice David Gauke et celui du Développement international Rory Stewart, tous opposés à une sortie sans accord de l’Union européenne, un scénario auquel est prêt Boris Johnson.

 

 

En partant, ils lui enlèvent le plaisir de les limoger et montrent que Boris Johnson, défenseur passionné du Brexit, ne fait pas l’unanimité, même dans son propre camp conservateur. M. Johnson a déjà nommé comme conseiller Dominic Cummings, directeur controversé de la campagne officielle en faveur du Brexit lors du référendum de juin 2016, a-t-on appris auprès d’une source proche de son équipe.

 

 

Mardi, l’ancien ministre des Affaires étrangères, a répété son objectif: «Nous allons mettre en œuvre le Brexit le 31 octobre», date butoir fixée après deux reports. Mais sa volonté de sortir coûte que coûte à cette date, même sans accord avec l’UE, inquiète les europhiles et les milieux d’affaires qui le pressent de renoncer à ce scénario potentiellement très dommageable pour l’économie.

L’UE «prête»

Le Parlement européen a mis en garde mercredi contre les conséquences «économiquement très dommageables» d’un départ du Royaume-Uni de l’UE sans accord. Il a également réaffirmé la possibilité de modifier la déclaration politique, qui pose les bases de la future relation entre le Royaume-Uni et l’UE après le Brexit, mais pas l’accord de retrait, laborieusement conclu, qui fixe les conditions du divorce.

Tandis que chaque partie semble camper sur ses positions, le temps presse. «Nous attendons de savoir ce que le nouveau premier ministre Boris Johnson veut, quels sont les choix du Royaume-Uni», a déclaré mercredi à la BBC le négociateur de l’UE Michel Barnier. «Le 'no deal' ne sera jamais le choix de l’UE, mais nous sommes prêts», a souligné M. Barnier.

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