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Grande-Bretagne: David Cameron veut rendre son pays moins attrayant pour les immigrants

Face à la montée du parti nationaliste Ukip en Grande-Bretagne, le Premier ministre David Cameron durcit sa politique sur l'immigration. Il veut notamment réduire ou supprimer les avantages sociaux accordés aux immigrés venus de l'UE.

28 nov. 2014, 09:15
David Cameron veut négocier une baisse des migrations de l'Union européenne vers la Grande-Bretagne.

Le Premier ministre britannique David Cameron veut supprimer ou réduire les avantages sociaux accordés aux immigrés en provenance de l'UE. Il propose que les immigrés européens qui travaillent au Royaume-Uni attendent quatre ans avant d'avoir accès aux bénéfices de l'Etat-providence britannique et que ceux qui n'ont pas d'emploi n'aient droit à rien.

Ces limitations sont, selon lui, "une nécessité absolue" si le Royaume-Uni veut rester dans l'Union européenne. David Cameron a promis, en cas de victoire aux élections générales de mai prochain, de renégocier les termes de l'appartenance de la Grande-Bretagne puis d'organiser un référendum sur le sujet en 2017.

"Je négocierai une baisse des migrations de l'UE et je ferai de la réforme des avantages sociaux une condition absolue de la renégociation", affirme-t-il dans son discours, dont les grandes lignes ont été dévoilées dans la nuit.

Libre-circulation pas touchée

"Si j'y parviens, je ferai campagne, comme je l'ai dit, pour maintenir ce pays au sein d'une UE réformée. Si nos inquiétudes ne trouvent aucun écho et que nous ne parvenons pas à modifier de manière plus avantageuse les termes de notre relation avec l'UE, alors bien sûr je n'exclurai rien", ajoute-t-il.

D'autres pistes évoquées ces dernières semaines, comme instaurer un plafond sur le nombre d'immigrés, ont en revanche été abandonnées. Les conseillers du Premier ministre conservateur craignent qu'une telle mesure ne soit inapplicable en l'état car non conforme au principe de la libre-circulation des personnes.

"Mon objectif est simple: rendre notre système d'immigration plus juste et freiner l'afflux exceptionnellement élevé d'immigrés venus du reste de l'UE", assure M. Cameron. Le parti conservateur s'était fixé pour but de limiter le solde migratoire à 100'000. Or jeudi, l'Office National des Statistiques a révélé une envolée de 39% du solde positif migratoire entre juin 2013 et juin 2014, à 260'000 personnes.

Plus de 300'000 personnes concernées

Si elles étaient appliquées, les mesures préconisées par David Cameron affecteraient plus de 300'000 immigrés européens, la plupart employés à des postes peu qualifiés et peu rémunérés.

Les versements de prestations sociales aux enfants de ces immigrés vivant à l'étranger seraient supprimés et les immigrés sans travail seraient expulsés au bout de six mois de recherche infructueuse d'un emploi. Les ressortissants des Etats membres seraient aussi privés d'accès au marché du travail britannique jusqu'à ce que leurs économies se rapprochent de celle du Royaume-Uni.

Pour être appliquées, de telles mesures devraient obtenir le feu vert des autres Etats membres. Une modification des traités serait sans doute aussi nécessaire.

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