Un homme est décédé mardi des suites de ses blessures provoquées par un accident provoqué lundi matin par un barrage des «Gilets jaunes» dans la Drôme, a déclaré à BFM TV le secrétaire d’Etat à l’Intérieur, Laurent Nuñez.
Ce motard a percuté un camion qui tentait d’éviter ce barrage mis en place par des manifestants contre la hausse des prix des carburants à Portes-lès-Valence et son pronostic vital était engagé depuis lors, a-t-on précisé au ministère de l’Intérieur.
«Des investigations judiciaires sont en cours», a déclaré Laurent Nuñez. «Mais, en tout cas, nous avons bien deux personnes décédées sur les points de barrage.»
Samedi, une manifestante d’une cinquantaine d’années était morte après avoir été renversée par une automobiliste en marge d’un rassemblement de «gilets jaunes» à Pont-de-Beauvoisin, en Savoie.
«On ne s’arrête pas»
Le mouvement pourrait se poursuivre ces prochains jours, avant un rendez-vous fixé à Paris samedi pour l’«acte 2» du mouvement. «On ne s’arrête pas parce que le gouvernement ne veut pas faire marche arrière. On va rester là jusqu’à samedi ou dimanche», affirme Brice Telki, qui participe aux actions sur l’autoroute A47, dans la Loire.
Interpellé à l’Assemblée, Edouard Philippe a assuré n’avoir «aucune intention de réprimer ou de diminuer la liberté d’expression et la liberté de manifestation». «Mais nous voulons que cette liberté d’expression et de manifestation s’expriment dans le cadre de la loi», a-t-il déclaré.
Ce mouvement sans leader connu est soutenu par près des trois quarts des Français, selon plusieurs sondages. D’abord concentrés sur la hausse du prix des carburants, les motifs de griefs se sont ensuite élargis à une dénonciation plus globale de la taxation et de la baisse du pouvoir d’achat.
Les «Gilets jaunes» piégés par les routiers
C’est ce que l’on appelle «La réponse du berger à la bergère». Agacés par les blocages mis en place par les «Gilets jaunes», certains routiers ont à leur tour bloqué le trafic.