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"Gilets jaunes": 16 policiers blessés à La Réunion

Le mouvement de protestation des "gilets jaunes" a fait 16 blessés parmi les policiers de l'île de La Réunion. L'un d'entre eux a perdu une main après qu'une grande ait accidentellement explosé dans son véhicule de service. Face à ses violences, les écoles de l'île sont restées fermées mercredi.

21 nov. 2018, 12:09
Le mouvement de protestation des "gilets jaunes" s'est répandu à l'île de la Réunion. Il y a notamment fait 16 blessés parmi les policiers, dont un qui a perdu sa main.

Un policier a eu une main arrachée et quinze autres membres des forces de l'ordre ont été blessés plus légèrement à La Réunion. Ils intervenaient contre les violences urbaines qui frappent l'île paralysée par les "gilets jaunes", a annoncé mercredi la préfecture.

Le policier, membre du GIPN, a eu la main arrachée lors de l'explosion accidentelle d'une grenade dans son véhicule alors qu'il était caillassé par de jeunes manifestants, a expliqué la préfecture. Cette dernière précise que parmi les autres blessés, on compte cinq gendarmes et dix policiers.

 

 

"Il a perdu une main cette nuit. Nous le vivons mal, cela aurait pu arriver à n'importe quel policier. La situation devient très très compliquée. L'enchaînement des jours, les déplacements à droite, à gauche, c'est très compliqué", a réagi Idriss Rangassamy, secrétaire départementale d'Alliance Police.

L'île a connu mardi soir une nouvelle nuit de violences, malgré le couvre-feu décrété par le préfet Amaury de Saint-Quentin de 21h à 6h, pour 14 des 24 communes. Selon les chiffres de la préfecture de La Réunion, il y a eu 38 interpellations mardi soir, et au total 108 depuis samedi.

Flambée de violences

Fortement impactée depuis cinq jours par le mouvement des "gilets jaunes", l'île de La Réunion est confrontée à une flambée de violences comme elle n'en avait plus connu depuis près de trente ans et qui a largement débordé la question du pouvoir d'achat.

"L'évolution du mouvement est intolérable: les blocages routiers durant la journée se transforment en violences urbaines la nuit", avait dénoncé mardi soir la ministre des Outre-mer Annick Girardin, en évoquant des violences commises par "des jeunes gens qui n'ont rien à voir avec les gilets jaunes".

Ecoles et collectivités fermées

A 12h00 (heure locale, 9h à Paris) mercredi, il y avait 25 barrages dressés partout sur les routes réunionnaises, selon la direction régionale des routes (DRR), la plupart bloquants.

Les stations services de l'île commencent à souffrir des blocages: la plupart sont à court de gaz, certaines ont commencé à rationner l'essence et le gasoil (pas plus de 20 euros par personne).

Les crèches, écoles, collèges, lycées et universités sont restés fermés mercredi. Certaines administrations et les services publics sont paralysés, les collectivités sont fermées.

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