Emergeant du Covid, la tortue chinoise dépasse le lièvre américain dans la course au libre-échange, renforçant sa position au cœur de l’Asie, plus que jamais poumon de l’économie mondiale. Pékin célèbre en fanfare la conclusion, ce 15 novembre, du Partenariat régional économique global (RCEP en anglais), établissant sous son égide la zone de libre-échange la plus imposante de la planète, face à l’Europe et les Etats-Unis toujours englués dans la pandémie. Le premier ministre Li Keqiang et 14 dirigeants des principales économies d’Asie-Pacifique ont signé, par vidéo interposée, un accord douanier spectaculaire facilitant les échanges entre plus de deux milliards d’habitants, couvrant un tiers du produit intérieur brut (PIB) mondial.
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