Sun Chun Yan, 36 ans, dirige une discothèque huppée de Pékin. Son fils va fêter ses deux ans. «Quand je l’ai emmené dans un hôpital de la capitale pour ses vaccins obligatoires, le pédiatre lui a proposé des doses chinoises, gratuites, et des doses importées, payantes. Je n’ai choisi que les vaccins payants. L’un d’eux, fabriqué en France et contre cinq maladies, m’a coûté 3600 yuans (réd: 525 francs suisses). Mais j’ai pu conserver les boîtes pour vérifier que les numéros de série étaient conformes avec ceux inscrits sur le carnet de santé. Je ne regrette absolument pas.»
La réalité lui donne raison: deux laboratoires pharmaceutiques chinois – Changchun Changsheng Biotechnology et l’Institut des produits biologiques de Wuhan – sont soupçonnés d’avoir vendu des centaines de milliers de vaccins infantiles falsifiés aux agences sanitaires des provinces du Shandong, de Chongqing et du Hebei.
Selon le journal officiel «Dazhong Ribao»,...