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G20: la taxation du numérique érigée en priorité

Les ministres des Finances du G20 se sont mis d'accord sur la taxation des multinationales du numérique (Facebook, Google). Ils espèrent conclure un accord en 2020.

08 juin 2019, 19:56
Les ministres n'ont pas réussi à s'accorder sur la méthode.

Les principaux ministres des Finances des pays du G20, réunis ce week-end au Japon, ont convenu de l'urgence de réformer la taxation des géants du numérique (Gafa), comme Google et Facebook. Mais ils n'ont pas réussi à s'accorder sur la méthode.

Taxer Facebook, Google et autres multinationales du numérique non plus en fonction de la présence physique, de là où se situent leurs bureaux, mais de là où elles enregistrent leurs revenus: voilà l'idée.

Le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria, a salué "des progrès significatifs", avec l'adoption la semaine dernière par 129 pays d'une feuille de route ouvrant la voie à la conclusion d'un accord "d'ici à 2020".

Les divergences restent toutefois fortes sur les moyens d'application. "Sur le fait de se dépêcher, je ne suis on ne peut plus d'accord", mais "ce sont des questions compliquées", a réagi le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, soucieux de ne pas "discriminer" le secteur technologique. Il a ainsi manifesté son désaccord vis-à-vis de la décision de la France et de la Grande-Bretagne d'imposer unilatéralement les Gafa sur leur chiffre d'affaires.

Parmi les trois pistes soumises à l'OCDE, celle de Washington se veut beaucoup plus large et ambitieuse et ne se limite pas à l'économie numérique. Elle s'étendrait à tous les groupes qui "ont de la distribution" dans des autres pays, comme les entreprises du luxe françaises aux Etats-Unis, ou les firmes américaines en Europe.

Le conseiller fédéral Ueli Maurer et le président de la Banque nationale suisse Thomas Jordan représentaient la Suisse à cette réunion.

Dans un communiqué publié en amont de la réunion, l'ONG de lutte contre la pauvreté et les inégalités Oxfam a évoqué une "chance unique de mettre un terme à l'évasion fiscale des multinationales et au nivellement par le bas de l'impôt sur les sociétés".

Guerre commerciale

Autre sujet incontournable, les tensions commerciales entre les Etats-Unis et leurs partenaires ont connu un petit répit. Du côté de la Chine, les Etats-Unis, par la voix de M. Mnuchin, ont laissé la porte ouverte à la reprise des discussions. Donald Trump décidera après le sommet du G20, prévu fin juin à Osaka où il doit rencontrer son homologue chinois Xi Jinping, s'il met à exécution sa menace de surtaxer la quasi totalité des importations venues de Chine.

Face à lui, la Chine ne plie pas, montant au combat et le gouverneur de la Banque populaire de Chine, Yi Gang, présent à Fukuoka, avait cité vendredi dans un entretien avec Bloomberg TV une série d'instruments de politique économique pour faire face à la guerre commerciale avec les Etats-Unis.

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