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Fukushima: système de décontamination des eaux relancé

L'eau radioactive de la centrale accidentée de Fukushima est à nouveau traitée par le système de décontamination, relancé lundi par la compagnie Tepco. Des milliers de litres s'étaient écoulés dans l'océan.

30 sept. 2013, 06:58
Le système de décontamination de la centrale de Fukushima est à nouveau opérationnel.

La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé lundi avoir remis en service une unité de décontamination d'eau radioactive. Le système avait été bloqué samedi par un morceau de caoutchouc après seulement quelques heures de fonctionnement.

"Les patrouilles de surveillance n'ont constaté aucune anomalie", a affirmé Tokyo Electric Power (Tepco). Ce "système avancé de traitement de liquide" (ALPS) avait initialement été mis en test à chaud en mars, mais il n'a pas fonctionné correctement et a été arrêté plusieurs mois.

Une unité avait été relancée vendredi, mais après avoir tourné moins d'une journée, elle a de nouveau dû être arrêtée. Un morceau de caoutchouc avait été oublié dans un réservoir et bloquait une pompe, a expliqué Tepco.

Rouage-clé

ALPS est censé enlever une soixantaine d'éléments radioactifs de l'eau déjà débarrassée de césium 134/137 et actuellement stockée dans des centaines de réservoirs disséminés sur le site de la centrale ravagée par le tsunami du 11 mars 2011.

Une seule des trois unités existantes a été remise en exploitation, les autres devraient l'être dans quelques semaines.

ALPS est un des rouages-clefs de la stratégie de Tepco pour traiter les centaines de milliers de tonnes d'eau du site, une quantité qui augmente de jour en jour et qui ne pourra pas être stockée indéfiniment, d'autant que les réservoirs utilisés ne sont pas fiables. L'un d'eux a fui récemment et a jeté le doute sur les 300 autres du même type.

Le problème de l'eau radioactive a dégénéré en crise et Tepco est sous la pression du gouvernement japonais et de la communauté internationale pour en venir à bout. Une partie de cette eau souillée s'écoule aussi dans l'océan Pacifique voisin depuis les sous-sols inondés du complexe atomique ravagé par le tsunami de mars 2011.

Demande pour relancer quatre réacteurs

Le patron de Tepco, Naomi Hirose, a déclaré vouloir "purifier l'eau contenue dans les réservoirs d'ici à fin mars 2015 (terme de la prochaine année comptable)".

M. Hirose a par ailleurs a souligné qu'il voulait relancer rapidement quatre réacteurs d'un autre de ses complexes atomiques au Japon.

Tepco a déposé vendredi un dossier auprès de l'autorité de régulation nucléaire pour faire vérifier la sûreté des tranches 6 et 7 du site de Kashiwazaki-Kariwa (ouest) dans le but de les redémarrer, mais voudrait en faire autant pour deux autres unités (1 et 5) de la même centrale qui compte sept réacteurs.

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