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Fukushima: bilan de la catastrophe 5 ans après

Le 11 mars 2011, un tsunami ébranle le Japon. Des vagues de 30 mètres s'abattent sur l'archipel causant la mort de près de 20 000 personnes. Sa force est telle qu'il cause la fuite d'un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima. Une catastrophe humaine et écologique, dont les conséquences se font encore ressentir 5 ans après.

07 mars 2016, 15:06
/ Màj. le 11 mars 2016 à 07:30
Cinq ans après, le Japon panse toujours les plaies de la catastrophe de Fukushima.

Il est 14h46 ce 11 mars 2011, lorsqu'un séisme de magnitude 9 est mesuré à 130 kilomètres au large du Japon. Moins d'une heure après, des vagues hautes de 30 mètres déferlent sur l'archipel et s'enfoncent jusqu'à 10 kilomètres à l'intérieur des terres par endroits. Des villes entières sont ravagées par les flots. Quelque 18 000 personnes y laisseront la vie.

 

 

Au drame humain s'ajoute bientôt une catastrophe écologique. Le tremblement de terre provoque l'arrêt automatique de quatre centrales nucléaires situées sur la côte nord orientale, dont celle de Fukushima Daiichi. Conçues pour résister initialement à un séisme de magnitude 8 et dotées de digues d'un peu plus de 5 mètres, les installations de Fukushima se retrouvent inéxorablement inondées. Les pompes de refroidissement des réacteurs sont instantanément endommagées. Les coeurs d'au moins deux d'entre eux voient alors leur température augmenter de façon dramatique et finissent par entrer en fusion.

 

 

L'explosion des réacteurs engendre des rejets radioactifs particulièrement dangereux obligeant les autorités à évacuer les populations vivant dans un périmètre de 20 kilomètres autour de la centrale. De nombreux aliments frais provenant de la région de Fukushima, à l'instar des légumes, du lait ou encore du poisson, sont interdits à la vente pour éviter tout risque de contamination.

 

 

Conséquences de la catastrophe

Aujourd'hui, le Japon s'est relevé de la catastrophe la plus grave de son histoire depuis les bombardements d'Hiroshima et Nagasaki en 1945. De nombreux lieux ont été reconstruits, comme on peut le voir sur ces images "avant-après" compilées par le site d'information Storyful.

 

 

Il n'en demeure pas moins que le pays continue à payer un lourd tribut. Selon Sciences & Avenir, quelque 80 000 habitants de la région de Fukushima sont toujours des réfugiés. Ils sont encore 245 000 à vivre dans des habitats provisoires. En dépit des encouragements du gouvernement, quand il ne s'agit pas tout bonnement de pressions, comme le rapporte la RTBF, les populations rechignent à regagner les zones voisines de Fukushima par peur de la radioactivité.

 

 

Par conséquent, certaines localités, à l'instar de celle d'Ukedo à la fois dévastée par le tsunami et située dans le périmètre immédiat de la centrale, conserveront sans doute à jamais des allures fantômatiques.

 

 

Le démantèlement du site de la centrale se poursuit et durera encore pendant 30 ou 40 ans, selon Le Monde. Ils sont près de 6000 ouvriers à se relayer en permanence sur le site, du fait du haut taux de radioactivité. Le principal défi consiste à recycler l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs. Ce sont 650 tonnes d'eau qui doivent être traitées et pompées quotidiennement. Mais, le plus gros problème réside dans l'évacuation des coeurs des trois réacteurs. Une opération qui ne devrait pas avoir lieu avant une décennie, sachant qu'elle n'a encore jamais été réalisée ailleurs.

Des coûts faramineux

Les dirigeants de Tokyo electric power (Tepco), l'opérateur de la centrale, viennent de reconnaître qu'ils avaient minimisé l'ampleur de la catastrophe. Comme le rapporte L'Express, l'exploitant s'était entêté dans un premier temps à refuser de parler de fusion du réacteur. Pour la première fois depuis 5 ans, des responsables de Tepco sont d'ailleurs poursuivis en justice. Selon Le Figaro, ils sont accusés de ne pas avoir pris les dispositions qui auraient permis d'éviter les dégâts causés aux installations par le tsunami.

 

 

A en croire le Courrier International, qui cite les évaluations du professeur Kenichi Oshima de l’université Ritsumeikan dans le Financial Times, l'accident aurait coûté près de 107 milliards d'euros. Une somme, dont Tepco ne se serait pour l'heure acquitté qu'à hauteur de 20%. Par conséquent, aux dires du chercheur japonais, "les frais sont principalement payés par le contribuable, via les factures d’électricité ou bien sous forme de taxes.”

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