Après Israël, le Royaume-Uni et les États-Unis envisagent une attaque préventive contre l'Iran en réaction à l'inquiétude croissante sur son programme nucléaire. Le ministère britannique de la Défense préparerait des plans d'intervention pour participer, aux côtés des Etats-Unis, à une action militaire. Ils impliqueraient des frappes aériennes sur des installations ciblées et le déploiement de navires dans la région, sans intervention terrestre.
L'Iran est revenu au premier plan des préoccupations de l'état-major britannique. Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique sur l'Iran pourrait apporter, la semaine prochaine, des preuves de l'avancée d'un programme nucléaire militaire. Ses conclusions pousseraient les Américains à militer pour une intervention, rejoignant ainsi Israël, où l'option d'une attaque serait quasiment décidée. Dans ce cas, Londres participerait aux opérations.
Barack Obama ne souhaitait pas ouvrir un nouveau front avant l'élection présidentielle de l'an prochain. Mais l'inquiétude liée aux rapports des services de renseignements et à la montée du ton belliqueux en Iran pourrait accélérer les choses.
Les sanctions et les attaques informatiques contre les installations nucléaires iraniennes n'ont pas réussi à empêcher le pays de développer son arsenal. Les Iraniens auraient installé leurs réacteurs les plus performants dans une base militaire enterrée sous une montagne près de la ville de Qom.
La mise en garde de Téhéran
Le ministère de la Défense britannique craint, sur la foi de rapports de renseignement, que l'Iran parvienne à cacher toutes ses installations d'ici à un an, les rendant inatteignables par des missiles. Si elle était décidée, une opération pourrait avoir lieu au printemps. D'autres responsables expliquent que les militaires étudient toutes les options pour être prêts à répondre au cas où.
Côté iranien, le ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, a affirmé hier que l'Iran était «préparé au pire».