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François Fillon se dit victime d'un complot suite aux révélations du "Monde"

Selon deux journalistes du "Monde", François Fillon aurait plaidé auprès de l'Elysée pour une accélération des procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy. L'ex-premier ministre crie au complot.

09 nov. 2014, 16:08
L'ex-premier ministre français François Fillon s'estime victime d'un complot après les révélations du "Monde".

L'ex-premier ministre français François Fillon s'estime victime d'un complot après les révélations du "Monde". Deux journalistes du quotidien affirment dans leur enquête que M. Fillon aurait plaidé auprès de l'Elysée pour une accélération des procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy, son grand rival à l'UMP. Ce qu'il a "formellement" démenti.

Un proche de l'ancien chef de l'Etat, Henri Guaino, a dit dimanche ne pas croire à une telle démarche de l'ancien premier ministre de droite. Il a mis en cause le secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, identifié par les journalistes comme leur source même s'il a, lui aussi, démenti les propos qui lui sont attribués.

Dans une interview au "Journal du dimanche", François Fillon dément également "formellement" avoir demandé à M. Jouyet, au cours d'un déjeuner fin juin, de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy pour ne pas "le laisser revenir". "C'est la raison pour laquelle j'ai porté plainte en diffamation", annonce-t-il.

Affaire d'Etat d'une extrême gravité

De même, il a déclaré "ne pas croire que le secrétaire général de l'Elysée ait pu tenir aux journalistes du 'Monde' les propos qui lui sont prêtés", lors de ce déjeuner qualifié d'"amical" avec l'ancien secrétaire d'Etat aux Affaires européennes de son premier gouvernement. "Si c'était le cas, ce serait une affaire d'Etat d'une extrême gravité", a encore estimé François Fillon.

"Je ne peux pas ne pas voir dans ces attaques invraisemblables une forme de déstabilisation et de complot", a-t-il ajouté en rappelant son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2017.

Selon la chaîne BFM-TV, M. Fillon a téléphoné samedi à Nicolas Sarkozy pour défendre sa bonne foi, alors que "Le Monde" a maintenu samedi ses informations en publiant des extraits d'une conversation enregistrée avec Jean-Pierre Jouyet en septembre.

Jouyet doit s'expliquer

Invité du "Grand Rendez-Vous i>Télé-Europe 1-Le Monde", Henri Guaino s'en est donc lui aussi pris à M. Jouyet, un très proche de François Hollande, exprimant son "intime conviction" que François Fillon n'avait fait aucune démarche anti-Sarkozy auprès de l'Elysée.

"Nous avons en tout et pour tout que la rumeur ou l'accusation lancée par M. Jouyet", a-t-il dit. "Le secrétaire général de l'Elysée accuse M. Fillon, voilà la véritable information (...) S'il a tenu ces propos, c'est une affaire d'Etat".

"Je demande d'abord que la bande soit mise sur la table. Je demande qu'il s'explique", a-t-il indiqué. M. Guaino a ajouté que, "si ses explications ne sont pas convaincantes" Jean-Pierre Jouyet ne peut pas rester à la tête de l'administration de l'Elysée.

Un des sujets abordés lors du déjeuner de juin est le règlement par l'UMP des pénalités de plus de 500'000 euros infligées à Nicolas Sarkozy à la suite de l'invalidation de ses comptes de campagne pour la présidentielle de 2012, qui fait l'objet d'une enquête judiciaire pour abus de confiance, complicité et recel.

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