Une adolescente de 16 ans qui se disait prête à commettre un attentat en France a été mise en examen (inculpée) lundi et placée en détention provisoire, a-t-on appris de source judiciaire. "Très radicalisée", elle était administratrice d'un groupe sur la messagerie chiffrée Telegram.
"Elle a relayé de nombreux messages de propagande du groupe Etat islamique, a relayé des appels à la commission d'un attentat et a également exprimé son intention de passer à l'acte", a précisé une source proche de l'enquête.
Cette mineure a été inculpée des chefs d'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle" et de "provocation à la commission d'actes de terrorisme par un moyen de communication en ligne", a précisé la source judiciaire.
La jeune fille, qui n'a pas d'antécédent judiciaire, a été interpellée jeudi dans le cadre d'une opération antiterroriste à Melun, en banlieue parisienne. Des perquisitions ont été menées notamment au domicile familial de la jeune fille. Ni arme ni explosif n'ont été découverts.
L'ordinateur et le téléphone de l'adolescente sont en cours d'exploitation. "Il n'y a pas eu à ce stade d'autre interpellation", a ajouté la même source.
Terrorisme : une adolescente "prête à commettre un attentat en France" arrêtée https://t.co/44iaJ1zb27 pic.twitter.com/KPCkFAiT50
— 24matins.fr (@24matins) 8 août 2016
Application pointée du doigt
Lancée en 2013, la messagerie Telegram a été créée par des Russes. Elle est régulièrement pointée du doigt par les autorités comme l'un des moyens de communication préférés des djihadistes, du fait de son système de cryptage.
Les deux auteurs d'un attentat dans une église du nord-ouest de la France le 26 juillet avaient fait connaissance via cette application quelques jours avant de tuer un prêtre.