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France: un policier tué et deux autres blessés dans une fusillade sur les Champs-Elysées, l'EI revendique

En France, une fusillade a éclaté jeudi soir sur les Champs-Elysées de Paris. L'attaque qui a tué un policier et blessé deux autres a été revendiquée par l'Etat islamique. Plusieurs capitales du monde entier ont exprimé leur soutien à la France. Angela Merkel et Donald Trump ont notamment présenté leur condoléances au pays.

21 avr. 2017, 06:53
Après la fusillade, le quartier a été bouclé et d'importantes forces de police ont été déployées sur la célèbre et très touristique artère de la capitale.

Un policier a été tué et deux autres ont été blessés jeudi soir dans une fusillade sur les Champs-Elysées à Paris, revendiquée par l'Etat islamique (EI), à trois jours du premier tour de la présidentielle française. L'assaillant a été abattu par la police.

Une touriste a également été "légèrement" touchée par des éclats, a précisé le procureur de Paris. Le président français François Hollande s'est dit convaincu que l'attaque relevait d'un acte "terroriste" lors d'une déclaration prononcée dans la cour de l'Elysée.

L'EI a peu après revendiqué l'attentat. "L'auteur de l'attaque des Champs-Elysées dans le centre de Paris est Abou Youssef le Belge, et c'est un des combattants de l'Etat islamique", a écrit le groupe sunnite extrémiste dans un communiqué publié par son organe de propagande Amaq.

Mais, selon des sources proches de l'enquête, l'agresseur abattu est un Français de 39 ans, qui faisait déjà l'objet d'une enquête antiterroriste. "L'identité de l'attaquant est connue et a été vérifiée", a indiqué le procureur de Paris. Il s'est refusé à la dévoiler, en raison des nécessités de l'enquête ouverte par le parquet antiterroriste.

 

 

Perquisition en banlieue parisienne

L'homme était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté l'intention de tuer des policiers. Il avait été arrêté le 23 février, avant d'être remis en liberté par la justice faute de preuves suffisantes, selon des sources proches de l'enquête.

Il avait déjà été condamné, en 2005, à quinze ans de réclusion pour tentatives d'homicides volontaires sur un policier, un élève gardien de la paix, et sur le frère de celui-ci, dans la région parisienne.

Une perquisition a été menée en région parisienne au domicile de l'assaillant. L'homme a semblé avoir agi seul lors de l'agression, et des investigations sont en cours pour établir "s'il a bénéficié ou pas de complicités", a ajouté le procureur.

 

 

Police prise pour cible

L'assaillant est arrivé peu avant 21h00 à bord d'un véhicule, qui s'est arrêté au niveau d'un fourgon de police. Il en est sorti et a immédiatement ouvert le feu avec un fusil d'assaut en prenant délibérément pour cible les forces de l'ordre présentes, selon le récit des autorités. Un policier a été tué et deux autres ont été blessés, l'un sérieusement, l'autre plus légèrement.

Le quartier a été bouclé et d'importantes forces de police ont été déployées sur la célèbre et très touristique artère de la capitale. Un hélicoptère a survolé la zone.

"On ne peut pas exclure qu'il y ait également un ou plusieurs complices qui aient pu participer, d'une manière ou d'une autre, à la commission des faits", a indiqué un porte-parole du ministère français de l'intérieur, tout en précisant que les premiers témoignages orientaient l'enquête sur la piste de l'assaillant unique.

Selon le ministre de l'intérieur, Matthias Fekl, un "bain de sang" a été évité grâce aux forces de l'ordre. "Leur maîtrise, leur sang-froid, leur réponse était parfaitement adaptée dans les secondes décisives où tout s'est joué", a-t-il relevé.

 

 

Soutiens de Trump et Merkel

L'un des policiers blessés a été atteint dans le dos et transporté à l'hôpital, selon l'une des sources policières. Les agents patrouillaient "en mission de sécurisation des Champs-Elysées", dit-on de source policière.

Plusieurs capitales ont exprimé leur soutien à la France. Le président américain Donald Trump, évoquant "une attaque terroriste", a présenté ses "condoléances au peuple de France". La chancelière allemande Angela Merkel a, elle, dit se tenir "de façon ferme et déterminée au côté" de la France.

 

 

Les principaux candidats à la présidentielle, qui défilaient jeudi soir sur un plateau de télévision pour un dernier grand oral, ont dénoncé l'attentat et apporté leur soutien aux forces de l'ordre. Marine Le Pen (extrême droite), François Fillon (droite) et Emmanuel Macron (centre) ont annulé leurs derniers déplacements de campagne prévus vendredi avant le premier tour.

Cet événement est survenu à la fin d'une campagne présidentielle placée pour la première fois dans l'histoire de la Ve République sous le régime de l'état d'urgence et déjà marquée cette semaine par l'arrestation de deux hommes, à Marseille, soupçonnés d'avoir planifié des attentats imminents.

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