Votre publicité ici avec IMPACT_medias

France: les actes racistes ont augmenté de 22% après les attentats de Paris

En 2015, les attentats contre Charlie Hebdo et ceux du 13 novembre à Paris ont provoqué une hausse de 22% des actes racistes. Ceux perpétrés contre des musulmans ont plus que triplé, selon un rapport officiel publié mercredi.

20 janv. 2016, 17:24
Les actes et menaces commis lors des mois de janvier et de novembre représentent 58% du total de 2015. (archive)

Les actes racistes ont connu une forte hausse en France après les attentats de janvier et de novembre 2015, selon un rapport officiel publié mercredi. Ce phénomène pose un "défi" à "toute la société française".

Toutes victimes prises en compte, 2032 actions et menaces racistes, antisémites et antimusulmanes ont donné lieu l'an passé à des plaintes ou des signalements. Soit une hausse de 22% sur un an, révèle ce rapport de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme (Dilcra).

Les actes antimusulmans (429, dont 124 actions et 305 menaces) ont plus que triplé. Quant aux actes antisémites, qui avaient connu un pic en 2014 en répercussion du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza, ils ont légèrement baissé (- 5,3%) mais restent à un niveau élevé: 207 actes, 599 menaces.

Ce niveau record de violences est "un défi pour toute la société française", a souligné le responsable de la Dilcra Gilles Clavreul. Selon lui , le fait est largement imputable "à des violences en réaction aux attentats de janvier et de novembre", puisque les actes et menaces commis lors de ces deux mois représentent 58% du total de 2015.

"Cela interpelle, car c'est exactement ce que les terroristes cherchent: créer des fractures au sein de la société. Tout ce qui peut braquer entre dans leur schéma idéologique", a-t-il ajouté.

Violence punitive

Le regain a été le plus marqué après les attentats de janvier contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher. Ce qui peut selon le rapport s'expliquer par la "désinhibition d'une violence qui se voulait vengeresse, punitive".

La dimension plus "universelle" des attaques de novembre contre une salle de concert, des cafés et un stade, a peut-être "ressoudé la communauté nationale, avec la volonté de ne pas tomber dans le piège" de la division, avance la Dilcra.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias