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France: le Parlement interdit la fessée comme mesure éducative 40 ans après la Suède

Fesser un enfance devient punissable en France. Quarante ans après la Suède, elle devient le 56e pays à bannir les châtiments corporels.

02 juil. 2019, 23:04
Fesser un enfant n'est plus autorisé en France.

Quarante ans après la Suède, la France est devenue mardi le 56e État à bannir les châtiments corporels: le parlement a adopté définitivement, par un ultime vote du Sénat, une proposition de loi visant à interdire les "violences éducatives ordinaires", coups, gifles, mais aussi humiliations, insultes, brimades ou moqueries.

Le texte, adopté à main levée à l'unanimité, inscrit dans le code civil, à l'article lu à la mairie lors des mariages, que "l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques".

La rapporteure du texte à l'Assemblée nationale, Maud Petit (MoDem) a assisté dans les tribunes à ce vote qualifié d'"historique" par l'ex-ministre socialiste des Familles Laurence Rossignol. Selon la Fondation pour l'Enfance, 85% des parents français ont recours à des violences dites éducatives.

 

"Le message de prohibition figurera, grâce à cette proposition de loi, dans le Code pénal en appui de l'article 222-13. Pour lui donner une meilleure visibilité, nous le ferons également figurer en première page de l'ensemble des carnets de santé de nos enfants", a indiqué le secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Solidarités, Adrien Taquet.

Baisse de l'estime de soi, augmentation des comportements antisociaux, etc: le secrétaire d'Etat comme la plupart des orateurs ont dressé un bilan accablant des conséquences souvent durables des violences exercées sur l'enfant et sur l'adulte en devenir.

La France reste "un des cinq derniers pays européens à ne pas avoir intégré dans son droit cette interdiction", a souligné le secrétaire d'Etat, pour qui ce texte envoie "un signal extrêmement fort". Il traduit la volonté du gouvernement de "promouvoir une éducation bienveillante fondée sur le dialogue, sur le respect mutuel", au coeur de la "nouvelle approche des politiques de l'enfance".

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