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France: le gouvernement se presse pour mettre en œuvre les gestes promis aux «gilets jaunes»

Les promesses du président français Emmanuel Macron en réponse aux «gilets jaunes» font l’objet d’un projet de loi qui a été déposé mercredi matin. Sans vraiment s’éloigner des décisions prises par le gouvernement depuis 18 mois, celui-ci doit déboucher dès le printemps sur des mesures très concrètes.

19 déc. 2018, 19:54
Les promesses présidentielles en réponse aux "gilets jaunes" ont pris forme dans un projet de loi déposé mercredi matin par le gouvernement.

Les promesses présidentielles en réponse aux «gilets jaunes» ont pris forme dans un projet de loi déposé mercredi matin par le gouvernement, a annoncé son porte-parole, Benjamin Griveaux. La mobilisation visible des «gilets jaunes» était elle en recul.

Présenté au Conseil des ministres, ce «projet de loi resserré» de quatre articles, dont la mise en oeuvre s’apparentait à un casse-tête juridique et administratif, doit être examiné dès jeudi à l’Assemblée nationale, dans une course contre la montre pour que ces gestes d’apaisement puissent être applicables au plus tôt.

Emmanuel Macron et Édouard Philippe espèrent ainsi entamer 2019 sur de nouvelles bases, en comptant par ailleurs sur le «grand débat national», qui se veut la réponse politique à la plus grave crise depuis le début du quinquennat.

Il devra déboucher «fin mars-mi avril» sur «des décisions très concrètes, en fonction des consensus identifiés». Mais sans «détricoter» les décisions prises par le gouvernement depuis 18 mois, a prévenu le porte-parole.

Mobilisation en recul

Signe d’une grande fébrilité, le cafouillage mardi au sein de l’exécutif qui a subitement indiqué renoncer à une partie des mesures annoncées par Édouard Philippe mi-novembre, avant de finalement les maintenir quelques heures plus tard. En dépit de leurs critiques, LR et le RN (ex-FN) ont l’intention de voter ces mesures, contrairement à La France insoumise.

La mobilisation visible des «gilets jaunes» est en recul ces derniers jours mais une partie d’entre eux restent déterminés, comme en témoignent les opérations coup de poing ayant notamment visé des péages.

Et le gouvernement cherche désormais à calmer les policiers qui, épuisés par plus d’un mois de conflit, réclament des compensations. Certains jugent insuffisante la prime de 300 euros qui devrait bénéficier à 111’000 fonctionnaires.

Grand débat national

Le projet de loi portant sur les «mesures d’urgence économique et sociale» devait être examiné dès mercredi soir en commission des Affaires sociales à l’Assemblée, avant son passage jeudi après-midi dans l’hémicycle puis vendredi au Sénat, à majorité de droite. Son président Gérard Larcher a souhaité «un vote conforme» de la chambre haute.

Le Sénat pour sa part étudiera mercredi après-midi en nouvelle lecture le projet de budget 2019, qui doit être adopté définitivement jeudi à l’Assemblée.

La mise en place du «grand débat national» s’avère également délicate pour l’exécutif, en raison notamment de son caractère inédit et sur fond d’attentes parfois contradictoires. Il reviendra à Chantal Jouanno, la présidente de la Commission du débat public (CNDP), une autorité indépendante, de préciser jeudi les modalités de cette concertation qui doit se décliner jusqu’au début mars sur l’ensemble du territoire.

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