Votre publicité ici avec IMPACT_medias

France: le FMI demande à la France de réduire ses dépenses publiques

Le FMI demande à la France d'exercer une réforme "fondamentale" dans ses dépenses publiques, en freinant l'embauche de fonctionnaires ou en haussant l'âge de départ à la retraite. Le Fonds monétaire international critique une "régulation excessive".

30 oct. 2015, 20:13
Christine Lagarde, directrice du FMI.

"Une réforme fondamentale (...) est requise pour garantir une réduction durable de la dépense publique", indique le Fonds monétaire international (FMI) dans ce rapport sur les pays du G20.

Il estime également que "l'actuelle stratégie gouvernementale" ne permettra d'atteindre que de "justesse" l'objectif européen d'un déficit public sous la barre des 3% du PIB en 2017, laissant "peu de marge" en cas d'événement contraire.

L'institution préconise "de mettre un terme à la croissance de l'emploi public" en menant un examen "à tous les niveaux de l'administration" et plaide "pour un relèvement effectif de l'âge de départs à la retraite" pour alléger le coût de l'assurance-vieillesse.

Appel par le FMI au gouvernement français

Le Fonds indique également que de "nouvelles coupes" doivent être menées dans les "transferts sociaux" assurés par les collectivités locales, dont les capacités d'endettement doivent être davantage limitées.

L'institution qui alerte la France sur les risques d'une "longue période de faible croissance" met par ailleurs la faible productivité dans le pays "en partie" sur le compte d'un manque de concurrence et d'une "régulation excessive".

Le Fonds appelle dès lors le gouvernement à "libéraliser les professions régulées" qui n'ont pas été ouvertes à la concurrence par la controversée loi Macron.

FED évoquée

Dans ce rapport, le FMI examine les risques liés au prochain relèvement des taux de la banque centrale des Etats-Unis (FED) qui pourrait provoquer une redistribution "brutale" des capitaux sur le globe et alimenter "une forte volatilité" des marchés.

Si les conditions financières se resserraient plus que prévu aux Etats-Unis, une hausse des taux, maintenus proches de zéro depuis 2008, pourrait également "peser sur la reprise" américaine et forcer la FED à faire machine arrière "avec un coût potentiel" pour sa crédibilité.

La banque centrale américaine a décidé mercredi d'attendre encore avant de relever ses taux. Mais elle a laissé ouverte la porte d'un début de normalisation de sa politique monétaire lors de sa prochaine réunion en décembre.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias