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France: la grève entrera bientôt dans sa cinquième semaine à iTELE

La chaîne info du groupe Canal+ iTELE s'apprête à entrer dans sa cinquième semaine de grève. L'arrivée de l'animateur Jean-Marc Morandini mis en examen pour corruption de mineur fait notamment partie des facteurs ayant déclenchés le mouvement.

10 nov. 2016, 18:36
La deuxième chaîne d'information de France est totalement bloquée depuis plusieurs semaines.

Les salariés de la chaîne d'information française iTELE ont reconduit jeudi leur grève jusqu'à lundi, où leur mouvement entrera dans son 29e jour, égalant en durée le long conflit qui a paralysé Radio France en 2015.

La grève a été votée à 82% jusqu'à lundi midi (74 pour, 11 abstentions, 5 contre), ont annoncé les grévistes après une nouvelle rencontre plus tôt dans la journée, avec la direction de la chaîne privée d'infos en continu du groupe Canal+ (Vivendi).

Après avoir reçu des représentants de salariés et de Reporters sans frontières (RSF) jeudi après-midi, la ministre de la Culture, Audrey Azoulay, a réaffirmé que la direction de Canal+ "d(evait) tenir ses engagements" sur les garanties d'indépendance de la rédaction, selon le ministère.

La ministre de la Culture et son homologue du Travail, Myriam El Khomri, doivent rencontrer lundi la direction de Canal+, maison mère d'iTELE. Mme Azoulay a souhaité que "des solutions aient été apportées d'ici là".

 

Départs en cascade

Jeudi, le rédacteur en chef de l'émission "Le document", Lucas Menget, a annoncé son départ en assemblée générale, imitant le rédacteur en chef Alexandre Ifi et plusieurs journalistes.

La direction du groupe avait affirmé mercredi qu'"un règlement [était] proche" et avait fait des propositions écrites aux salariés.

Le directeur de la rédaction, également directeur de la chaîne, Serge Nedjar, devrait s'entourer d'adjoints et l'émission de l'animateur Jean-Marc Morandini, dont l'arrivée avait mis le feu aux poudres, serait placée sous l'autorité de la rédaction en chef de la chaîne, selon une source proche du groupe.

Aucun salarié ne serait contraint de travailler pour l'émission de l'animateur, mis en examen dans une affaire de corruption de mineurs, avait ajouté cette source.

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