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France: la grève des cheminots perturbe le trafic ferroviaire, en Suisse aussi

La grève des cheminots français perturbe le trafic ferroviaire. La Suisse est également affectée. De nombreux trains en partance de Genève, Lausanne, La Chaux-de-Fonds, Vallorbe ou encore Bâle ont été annulés. La SNCF estime que le retour à la normale aura lieu mercredi.

26 avr. 2016, 11:29
Ce mardi, seulement un TGV sur deux, un train Intercités sur trois, un Transilien sur deux et quatre TER sur dix roulent.

Un mouvement de grève lancé par l'ensemble des syndicats de la SNCF, qui veulent peser sur les négociations en cours sur les conditions de travail, perturbe mardi le trafic ferroviaire en France. La SNCF estime que le retour à la normale aura lieu mercredi.

Selon la direction de la compagnie, ces perturbations sont conformes aux prévisions: seulement un TGV sur deux, un train Intercités sur trois, un Transilien sur deux et quatre TER sur dix roulent. Le préavis de grève couvre la période du lundi 25 avril à 19h00 au mercredi 27 avril à 08 heures.

En Suisse, de nombreux trains, notamment des TGV Lyria, ont été annulés dès les premières heures de mardi entre Genève, Lausanne, La Chaux-de-Fonds, Vallorbe (VD), Bâle et plusieurs villes françaises.

Un demi-million d'avertissements

"Il y a peu de monde dans les grandes gares, d'une part à cause des vacances scolaires, d'autre part parce que nous avons envoyé 500'000 mails et SMS aux clients TGV et TER qui ont pu anticiper", a expliqué le porte-parole de la SNCF.

A Marseille, la salle des pas perdus de la gare Saint-Charles ne connaissait effectivement pas l'affluence des grands départs, a constaté un journaliste de l'AFP.

Mieux à la campagne

Gare du Nord à Paris, les voyageurs ont pourtant dû patienter sur les quais bondés vers 07h30 pour attendre leur RER, a constaté un autre journaliste de l'AFP.

"Un rail cassé à Orry (Oise) et un TGV évacué en raison d'un colis suspect", a expliqué à l'AFP le porte-parole de la SNCF. "Il vaut mieux habiter à la campagne", plaisante un usager, mi-agacé, mi-résigné, comme Solange "partie une heure plus tôt" et "déjà en retard".

Des touristes déboussolés, gigantesques sacs au dos, suivaient les instructions des "gilets rouges".

Gare Saint-Lazare, les usagers se pressaient sous les panneaux d'affichage pour se renseigner sur les trains en circulation, a constaté une autre journaliste de l'AFP.

Les périls de la concurrence

Avec ce mouvement, le troisième en huit semaines, CGT, Unsa, SUD, CFDT ainsi que FO et First (non représentatifs) entendent peser sur les négociations en cours concernant leurs conditions de travail, alors qu'une nouvelle séance de discussions devait se tenir mardi matin au niveau de la branche.

Les négociations visent à harmoniser le cadre social des secteurs public et privé, du fret et du transport voyageurs, dans la perspective de l'ouverture du ferroviaire à la concurrence prévue par étapes d'ici à 2026.

"Avec l'ouverture à la concurrence, on est en train d'organiser le dumping social dans notre pays", a déclaré sur BFM TV le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

D'autres grèves en vue

"C'est une grève massive d'avertissement", a prévenu le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez sur RMC-BFM TV, se félicitant du "front syndical" et confirmant "d'autres journées (d'action) à la mi-mai".

Il n'a pas exclu que le mouvement se poursuive jusqu'à l'Euro de football, qui commence le 10 juin. "Si les salariés le décident (...), j'aime le foot mais les revendications d'abord", a ajouté le N°1 de la CGT.

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