La conductrice du car scolaire dont la collision avec un train a fait six morts jeudi en France a été placée mardi en garde à vue. Les "constatations matérielles" vont "plutôt dans le sens d'une barrière fermée" du passage à niveau où a lieu le drame.
La "cause exacte" de l'accident n'est cependant pas encore "déterminée", a dit le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux. Il s'est une nouvelle fois déplacé à Millas, le village des Pyrénées-Orientales (sud) où a eu lieu la collision.
Les premières "constatations matérielles" vont "plutôt dans le sens d'une barrière fermée", a-t-il cependant déclaré, annonçant que la conductrice du car, elle-même blessée, a été placée en garde à vue. Une information judiciaire devrait de plus être ouverte pour "homicides et blessures involontaires", selon le procureur.
Voulant cependant rester prudent, il a ajouté : "Aujourd'hui, on ne peut pas tirer de conclusions, on ne peut que constater un certain nombre d'éléments matériels". Les versions restent en effet toujours contradictoires : la conductrice assure que les barrières du passage à niveau où a eu lieu le drame étaient "levées". En revanche, le conducteur du train a affirmé que les barrières étaient abaissées.
L'accident est l'un des plus graves impliquant un transport d'enfants depuis le drame de Beaune (centre-est) en 1982 (53 morts dont 44 enfants). Six collégiens ont été tués. Le pronostic vital est toujours engagé pour cinq autres enfants.