La centrale nucléaire de Fessenheim, en France, a dû arrêter le 13 juin son réacteur numéro 2 pour procéder à des contrôles sur un générateur de vapeur suite à la découverte d'anomalies à l'usine du Creusot d'Areva. Le site doit en principe fermer d'ici à la fin 2018.
"Il ne s'agit en aucun cas d'une mise à l'arrêt en urgence du réacteur", a insisté un porte-parole d'EDF. L'électricien avait notamment prévu de renouveler une partie du combustible cet été.
"A Fessenheim, la problématique ressemble un peu à celle de la cuve du réacteur EPR", a expliqué le directeur général adjoint de l'autorité française de sûreté nucléaire. "Il est possible qu'il y ait une concentration en carbone trop élevée sur certaines zones d'un des composants du générateur de vapeur", a-t-il ajouté.
Mesures de vérification
Une trop forte concentration en carbone peut entraîner une moindre capacité d'un matériau à résister à un choc et à la propagation de fissures.
EDF a réalisé des analyses techniques sur la pièce potentiellement concernée et a souhaité les "conforter" par "des mesures" pour vérifier qu'il n'y a pas de risque au regard de la sûreté, a précisé le directeur.
À la fin avril, Areva avait annoncé que des "anomalies" avaient été détectées dans le suivi des processus de fabrication d'équipements au sein de son usine du Creusot. Elles ont été trouvées dans le cadre d'un audit qualité lancé en 2015 après la découverte d'un défaut dans la composition de l'acier de la cuve du réacteur EPR fabriquée sur l'usine du Creusot.
#Fessenheim. EDF traîne des pieds pour fermer la centrale nucléaire. https://t.co/6LyMgvVsFk pic.twitter.com/e7RDYtdM5O RT @visactu
— Dominique Schelcher (@schelcher) 15 juin 2016