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France: l'UMP au bord de l'implosion sur fond de règlements de comptes

L'Union pour la majorité présidentielle, l'UMP de l'ancien président Nicolas Sarkozy est au bord de l'implosion. Secoué par l'échec des élections européennes, miné par des guerres claniques, torpillé par des soupçons de fausses factures, le parti se déchire sur la place publique.

27 mai 2014, 10:19
Président de l'UMP, Jean-Francois Copé est fortement contesté à l'intérieur de son parti.

Le chef du parti de droite français UMP, affaibli après le triomphe de l'extrême droite au scrutin européen, était donné partant mardi après la révélation d'un scandale de fausses factures lors de la présidentielle de 2012. Cette affaire éclabousse l'ex-président Nicolas Sarkozy.

Clan de Jean-François Copé (patron de l'UMP) contre clan Sarkozy, clan de François Fillon (ex-Premier ministre) contre clan Copé: les règlements de comptes sont foison à tous les étages du parti UMP qui a perdu dimanche son titre de premier parti d'opposition au profit du Front national de Marine Le Pen.

A l'origine prévue pour tirer seulement les leçons des élections européennes, une réunion des instances dirigeantes de l'UMP se tenait mardi matin à Paris sous très haute tension. Son premier sujet est devenu la révélation spectaculaire lundi d'un dépassement des dépenses de campagne présidentielle de 2012 d'environ dix millions d'euros camouflé par des fausses factures au nom de l'UMP.

La société de communication Bygmalion qui en a bénéficié a rejeté lundi toute responsabilité, assurant avoir été obligée de rédiger ces fausses factures.

Sarkozy au centre des polémiques

Nicolas Sarkozy est "très mécontent de voir son nom associé à cette curieuse actualité", a commenté mardi l'un de ses plus proches, l'ancien ministre Brice Hortefeux.

De facto, le scandale remet l'ancien président, déjà cité dans plusieurs affaires judiciaires, au centre des polémiques, compromettant encore davantage son éventuel retour en politique dans la perspective de la prochaine présidentielle de 2017.

"Le grand déballage", titraient à l'unisson mardi en une les quotidiens proches de la droite Le Figaro, et populaire Le Parisien.

Pour sa défense, Jean-François Copé a assuré "ne rien savoir" des turpitudes comptables de 2012. Depuis mars, il était sur la sellette après des accusations de favoritisme à l'égard de Bygmalion, créée par deux de ses proches.

Couvert par l'immunité

Les acteurs de ce nouveau scandale, au premier rang desquels figure Jérôme Lavrilleux, directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy et jusqu'à dimanche directeur de cabinet de Jean-François Copé, ont assuré qu'aucun de ces deux responsables n'étaient au courant des fausses factures.

Elu dimanche député européen, Jérôme Lavrilleux est désormais couvert par une immunité à l'égard de la justice.

Lundi, cette dernière n'est pas restée les bras croisés face à l'avalanche de révélations sur l'affaire Bygmalion, multipliant les perquisitions à l'UMP, chez la société de communication en cause et dans les locaux de Génération France, l'association politique dirigée par Jean-François Copé.

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