Frigide Barjot, figure de proue de l'opposition au mariage homosexuel en France, et son mari Bruno Tellenne vont devoir quitter leur logement social à Paris. Ainsi en a décidé la justice mercredi.
La Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP), l'organisme propriétaire, avait demandé la résiliation du bail en accusant le couple d'avoir illégalement domicilié une activité commerciale dans les locaux loués, un duplex de 173 m2 dans le XVe arrondissement.
Quatre mois pour partir
Bruno Tellenne et Virginie Merle, plus connus sous les pseudonymes de Frigide Barjot et Basile de Koch, ont quatre mois pour quitter l'habitation constituée de deux logements sociaux réunis en duplex. Le couple est également condamné à verser 1500 euros à la régie immobilière de Paris.
Le loyer acquitté pour ce duplex est de 2850 euros, un montant bien inférieur au prix du marché. La RIVP, qui gère des logements sociaux et d'autres destinés aux classes moyennes avait cherché à l'augmenter, mais les locataires avaient argué de relativement faibles revenus (environ 36'000 euros par an).
Nombreuses demandes en souffrance
Le président du groupe communiste au Conseil de Paris, Ian Brossat, qui avait alerté la RIVP sur ce dossier, s'est félicité de la décision de justice. "Rien ne justifiait que Mme Barjot, par ailleurs propriétaire de plusieurs biens immobiliers, occupe un logement social au regard de sa situation familiale", a-t-il dit.
Dans sa lettre envoyée en avril dernier, Ian Brossat précisait que le nombre de demandes pour des logements sociaux à Paris a atteint en 2012 le chiffre record de 140'000 dossiers