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France: Eva Joly perd même la confiance des siens

Une grande confusion s'est manifestée autour de la candidate écologiste à la présidentielle française Eva Joly. Sa propre famille politique ainsi que les socialiste se désolidarisent et demandent des éclaircissements.

23 nov. 2011, 11:49
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La candidate écologiste à la présidentielle française, Eva Joly, était critiquée de toute part ce mercredi, dans sa propre famille politique et parmi ses alliés socialistes. L'ancienne juge d'instruction d'origine norvégienne, connue pour son combat contre la corruption, a particulièrement mal vécu le pacte électoral conclu la semaine dernière par son parti Europe Ecologie/Les Verts (EELV) et le Parti socialiste.

«La vérité, c'est que les amis de François Hollande se sont révélés archaïques face à la modernité de notre projet», a déclaré Eva Joly hier. Et elle a refusé ce mercredi de dire explicitement si elle appellerait à voter pour le candidat socialiste au second tour de la présidentielle d'avril et mai 2012.

Pressée de questions sur son attitude au soir du premier tour, elle a esquivé, préférant parler du nucléaire, «une vraie question, une question morale, industrielle aussi».

Fureur au PS

Mercredi matin, Jean-Marc Ayrault, le chef de file des députés socialiste, a exhorté la patrone d'EELV Cécile Duflot à prendre position. «Est-elle devenue une candidate indépendante qui vit sa vie toute seule ou est-ce qu'elle est la candidate des Verts?», s'est-il interrogé sur France Info.

«Passer son temps à taper sur François Hollande - alors que l'adversaire principal, c'est bien sûr Nicolas Sarkozy - ce n'est pas la gauche de solidarité qui est nécessaire pour que la France se redresse», a-t-il ajouté.

La première secrétaire du PS, Martine Aubry, a elle aussi demandé aux dirigeants écologistes de «clarifier» cette situation.

Mauvais choix politique

Mais le désaccord est aussi venu de l'intérieur du mouvement écologiste. L'eurodéputé Yannick Jadot a annoncé sa démission de son poste de porte-parole. «Je ne partage plus la ligne politique» d'Eva Joly, a-t-il déclaré, évoquant la prise de «distance» de la candidate «avec l'accord» conclu entre les écologistes et le PS.

Figure de proue de l'écologie en France, l'eurodéputé Daniel Cohn- Bendit s'est est pris lui aussi à la candidate. «Pour l'instant, Eva Joly fait les mauvais choix politiques», a-t-il dit.

«Qu'elle veuille marquer la différence entre les écologistes et le PS c'est normal. Mais il faut faire la différence entre concurrents (...) et adversaires, qui sont les candidats de droite et d'extrême droite», a-t-il ajouté.

Dans l'accord avec le PS, qui leur accorde entre 15 et 30 sièges dans l'Assemblée nationale qui sera élue en juin 2012, les Verts ont passé un compromis sur le nucléaire. Ils ont accepté une simple réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité et non son abandon progressif, ainsi que la poursuite du chantier d'un réacteur de troisième génération EPR dans l'ouest du pays.

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