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France: des milliers de manifestants défilent pour la "Marche du Siècle"

En parallèle des manifestations des "gilets jaunes", une nouvelle marche pour le climat a mobilisé des milliers de Français qui ont défilé pacifiquement dans les rues de Paris.

16 mars 2019, 16:53
Des jeunes activistes lors de la Marche du Siècle à Paris.

Des dizaines de milliers de manifestants défilaient samedi en France pour dénoncer "l'inaction" contre le changement climatique. Ils appuyaient aussi les revendications sociales de mouvements comme les "gilets jaunes" qui manifestaient de leur côté.

A Paris, une foule très dense s'est massée à la mi-journée sur la place de l'Opéra, bondée, d'où cette "Marche du siècle" s'est ensuite ébranlée vers la place de la République. Beaucoup de jeunes étaient là, dans une ambiance bon enfant et sous le soleil. "On est plus chaud que le climat", pouvait-on lire sur des pancartes.

"Plus de 350'000 personnes" se sont rassemblées dans toute la France, dont 107'000 personnes à Paris, selon un communiqué des organisateurs. De son côté, la préfecture de police évoquait 25 à 30'000 manifestants dans la capitale.

Parallèlement avait lieu la 18e journée de la mobilisation des "gilets jaunes", marquée par des heurts avec les forces de l'ordre et des déprédations.

 

 

"Nous devons montrer la diversité de notre combat: la justice climatique, sociale, la biodiversité, la mobilité alternative", a dit à l'AFP Laure Le Rouzic, du collectif Citoyens pour le climat, au sein du cortège biodiversité qui partait du Parc Monceau.

"Climat: stop aux bla-bla, place aux actes", "Sans pétrole la fête est plus folle", "Fin du monde, fin de mois, mêmes coupables, même combat", "Macron t'es foutu, les pandas sont dans la rue", pouvait-on lire sur les banderoles et pancartes du cortège de quelques centaines de personnes parti du Trocadéro vers l'Opéra dans une ambiance bon enfant.

 

 

"On est aussi chaud que le climat!" criait-on au mégaphone, alors que les premiers rayons de soleil commençaient à trouer la grisaille matinale.

"On est là pour manifester notre mécontentement envers l'inaction sur le changement climatique, qui met tout le monde en péril", a dit à l'AFP Pierre-Loup Meriaux, 18 ans, étudiant en école de théâtre, qui avait déjà manifesté la veille.

Les jeunes d'abord

Les jeunes avaient ouvert le bal vendredi, répondant en masse à l'appel de la jeune suédoise Greta Thunberg. Ils étaient entre 29'000 et 40'000 à Paris, 168'000 en tout à travers la France, selon l'organisation Youth for climate.

Un peu plus loin, Francine Portet, retraitée de 63 ans venue de Troyes, défilait en gilet jaune. Est-elle la pour les questions environnementales ou sociales? "Tout, du moment que c'est contre Macron!"

 

 

Près de 200 événements étaient répertoriés dans le pays par le collectif Citoyens pour le climat et la journée était aussi marquée par une mobilisation cruciale des "gilets jaunes", au lendemain de la fin officielle du grand débat.

Environ 140 organisations, de Greenpeace France à la Fondation Nicolas Hulot, avaient appelé à descendre dans la rue, estimant qu'il est "temps de changer de système industriel, politique et économique, pour protéger l'environnement, la société et les individus".

"Les associations sont dans la logique de servir de catalyseur mais le mouvement doit être très important, populaire, partagé", a dit à l'AFP Cécile Duflot, ex-ministre, DG de l'ONG Oxfam France, au début du rassemblement Urgence sociale et climatique au Trocadéro.

 

 

"Il faut vraiment qu'il y ait un moment de basculement, un avant et un après" ces manifestations, a fait valoir à ses côtés Jean-François Julliard, directeur général de l'ONG Greenpeace France.

Pour sa part, Cyril Dion, écrivain et militant écolo, a appelé à "la convergence avec les "gilets jaunes" car la cause de la destruction des écosystèmes se trouve dans ce modèle économique".

Les manifestants devaient croiser une "marche des solidarités" lancée à l'appel de collectifs de sans-papiers et contre les violences policières.

Etat poursuivi en justice

Lors des précédentes marches pour le climat, nées après l'électrochoc causé par la démission de l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, plus de 15'000 personnes étaient descendues dans les rues de la capitale.

Depuis plusieurs mois, les pétitions signées par des personnalités de tous horizons, des actions - comme le décrochage de portraits d'Emmanuel Macron dans des mairies pour dénoncer "l'inaction du gouvernement -, des appels de youtubeurs et des campagnes en ligne, comme #lapireexcuse qui sera faite aux générations futures, se multiplient.

Des initiatives plus radicales, comme Extinction Rebellion, qui prône la désobéissance civile, ont aussi vu le jour. L'Etat est poursuivi par quatre ONG (Fondation Nicolas Hulot, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous et Oxfam France) pour "manquements" à son obligation d'action contre le réchauffement.

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