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France: des dizaines de faucheurs arrachent des plants transgéniques à Saubens

Emmenés par le député européen José Bové, plusieurs dizaines de faucheurs ont arraché des plants de maïs transgénique dans un champ à Saubens, en Haute-Garonne (France). Des militants de Greenpeace étaient aussi présents.

02 mai 2014, 19:42
Plusieurs dizaines de faucheurs volontaires et des militants de Greepeace emmenés par le député européen José Bové ont arraché vendredi des plants de maïs transgénique dans un champ en Haute-Garonne.

Plusieurs dizaines de faucheurs volontaires emmenés par le député européen José Bové ont arraché vendredi des plants de maïs transgénique dans un champ en Haute-Garonne. Des militants de Greenpeace étaient aussi présents.

Faucheurs et militants se trouvaient sur une parcelle de 11 hectares située à une quinzaine de kilomètres au sud de Toulouse. On y avait récemment planté selon eux des graines de maïs génétiquement modifié de la firme américaine Monsanto (MON 810).

Les militants de Greenpeace déployaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire: "OGM, Contamination en cours" ou "Un champ de trouvé, dix de cachés?". Pendant ce temps les faucheurs ont procédé à l'arrachage de plants encore jeunes de maïs génétiquement modifié. Ils les ont remplacés par des graines de maïs bio.

"En 2008, Nicolas Sarkozy avait dit: 'On ne veut pas d'OGM pesticide dans les champs'. En 2012, quand François Hollande a été élu, il a dit: 'Il n'y aura pas d'OGM pesticide dans les champs'. Les semenciers, Monsanto en tête, essayent de passer en force.", a expliqué à la presse le député européen d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), José Bové.

Selon les militants, la parcelle de Saubens avait été plantée à la hâte et "en présence d'un huissier" quelques jours avant la parution au journal officiel, le 15 mars, d'un nouvel arrêté d'interdiction de la culture de MON 810 par le ministère de l'Agriculture.

Les producteurs réagissent

Pour l'Association des producteurs de maïs (AGPM) en revanche, ces "quelques hectares" ont été semés "en toute légalité et dans le respect des règles en vigueur", soit "avant l'arrêté du 14 mars", a-t-elle ajouté.

Pour elle, ces actes relèvent de "la voyoucratie" en bande organisée et sont "la conséquence d'une gestion politique déplorable de ce dossier, conjuguée à un silence laxiste des pouvoirs publics et à l'absence de réelles condamnations pénales et financières" des faucheurs.

L'AGPM conteste l'arrêté d'interdiction et a saisi le Conseil d'État en référé. Sa décision sera connue en tout début de semaine prochaine.

Loi anti maïs transgénique

Mais les faucheurs rappellent que, quelle que soit cette décision, la grande majorité de la population française est opposée à la culture de maïs OGM. L'Assemblée nationale a d'ailleurs adopté mi-avril une proposition de loi qui interdit la culture de maïs transgénique sur le sol français. Elle doit encore être adoptée définitivement.

Dans un communiqué, Greenpeace demande "au gouvernement la neutralisation de ce champ OGM, ainsi qu'une enquête approfondie sur les autres cultures potentiellement existantes sur le territoire".

Selon les faucheurs, deux parcelles au moins sont actuellement plantées de maïs transgénique, celle de Saubens et une autre dans un département voisin de Midi-Pyrénées.

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