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France: Cola-Cola aurait versé 8 millions d’euros pour influencer la recherche scientifique

Selon une enquête du Monde, Coca-Cola aurait versé plus de 8 millions d'euros pour influencer la recherche scientifique en France, pour faire oublier les risques liés à ses boissons.

10 mai 2019, 12:09
Coca-Cola voulait détourner l'attention des effets des sodas et autres boissons sucrées sur la santé, mettant en avant le manque d'activité physique plutôt que le rôle de l'alimentation dans l'obésité. (illustration)

Coca-Cola aurait versé plus de 8 millions d’euros, en France, pour influencer des professionnels de la santé et des chercheurs, selon une enquête du Monde. Le quotidien explique que le géant américain souhaitait faire oublier les risques pour la santé liés à ses boissons, en mettant davantage l’accent sur le manque d’activité physique comme facteur d’obésité.

La firme américaine, également propriétaire des marques Minute Maid, Fanta ou Sprite, aurait grassement rémunéré entre 2010 et 2016 chercheurs et professionnels français de la Santé pour des travaux, publications scientifiques et conférences. Des organisations médicales, mais aussi sportives ou événementielles sont aussi concernées.

Témoignages de professionnels

Le Monde a passé à la loupe une série de données chiffrées publiées par Coca-Cola en 2016 suite à l’insistance de l’ONG Foodwatch de défense de consommateurs. Selon Le Monde, ces financements relèveraient «dans leur grande majorité de la communication ou du sponsoring pur, et non d’un authentique travail scientifique». 

 

 

Le quotidien a réuni les témoignages de plusieurs professionnels de la santé, démarchés par Coca-Cola pour rédiger des articles sur le lien entre la consommation de sodas et le surpoids. Dans la plupart de ces articles, les conclusions minimisent l’impact de la boisson sucrée sur le poids ou l’équilibre de l’organisme. 

Et en Suisse?

En 2016, le New York Times avait déjà publié une enquête sur le lobbying de la multinationale. Le journal américain avait dévoilé l’influence de Coca-Cola dans le financement d’études scientifiques visant à offrir un nouveau regard sur l’obésité. Les révélations du Monde ne sont donc pas nouvelles mais confirment que l’Europe n’a pas été épargnée par ce phénomène.

Et en Suisse? Interrogée suite au scandale américain par Le Temps, la filiale helvétique de Coca-Cola avait alors assuré qu’elle ne finançait aucun programme de santé. Le Monde précise que Coca-Cola confirme avoir mis fin à ce type de collaboration après 2016.

 

 

 

 

 

 

 

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