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France: ce que l’on sait à propos de l’attaque au couteau à Nice

Au lendemain de l’attaque au couteau qui a fait trois morts à Nice, voici ce que l’on sait sur cet attentat.

30 oct. 2020, 07:30
Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, a relaté les faits connus lors d'une conférence de presse jeudi soir à Nice (ARCHIVES).

Trois personnes ont été tuées jeudi, dont au moins deux égorgées, à l’intérieur de la basilique Notre-Dame-de-l’Assomption de Nice (Sud-Est), lors d’une attaque au couteau. Son auteur, un jeune Tunisien fraîchement débarqué en Europe, a été arrêté et grièvement blessé.

Voici ce que l’on sait de cet attentat qui survient deux semaines après la décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie dans un collège de Conflans-Saint-Honorine (région parisienne), assassiné après avoir montré des caricatures de Mahomet aux élèves d’une de ses classes.

Que s’est-il passé?

A 08 h 29, l’auteur des faits «entre dans la basilique et y restera un peu moins d’une demi-heure, période durant laquelle il s’attaque à 3 victimes», a relaté le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard lors d’une conférence de presse jeudi soir à Nice.

A 08 h 54, une des victimes, qui succombera peu après à ses blessures, s’enfuit par le côté gauche de l’édifice.

C’est alors que la police municipale, alertée par un témoin, intervient et se retrouve face au tueur dans le couloir de cette entrée latérale de l’église.

 

 

«Cet homme s’était avancé vers eux de manière menaçante en criant 'Allah Akbar', les contraignant alors à faire usage d’abord d’un pistolet à impulsions électriques puis en faisant feu à plusieurs reprises avec leur arme de service», a rapporté M. Ricard.

Quatorze étuis de balles seront retrouvés au sol. Le suspect, grièvement blessé, est transporté à l’hôpital. «Son pronostic vital reste actuellement engagé», a précisé le magistrat.

Qui sont les victimes?

Les victimes sont trois paroissiens qui étaient présents dans cette église, en plein cœur de Nice, à quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, le 1er novembre, qui célèbre tous les saints de l’Eglise.

La première victime, retrouvée près de l’entrée principale, «est âgée de 60 ans, elle présente un égorgement très profond de l’ordre d’une décapitation», a rapporté le procureur.

L’assaillant a ensuite égorgé mortellement le sacristain. Vincent L., 55 ans, était père de deux filles.

Cet attentat visait des paroissiens tout à fait ordinaires qui venaient prier très tranquillement.
Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France

La troisième victime est une «Brésilienne de 44 ans, mère de trois enfants, résidant en France», a indiqué jeudi soir le ministère brésilien des Affaires étrangères. Elle «est décédée dans un restaurant situé à proximité de la basilique des suites des multiples plaies», selon M. Ricard.

«Cet attentat visait des paroissiens tout à fait ordinaires qui venaient prier très tranquillement», a déclaré sur place Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France.

Qui est l’agresseur?

L’auteur présumé de l’attaque est un Tunisien de 21 ans, identifié par un document de la Croix rouge italienne. Selon les premières investigations, il est arrivé en Europe par l’île italienne de Lampedusa le 20 septembre, avant de débarquer sur le continent à Bari le 9 octobre, a expliqué le procureur antiterroriste.

Ce jeune homme, selon une source locale proche du dossier, se nomme Brahim Aouissaoui. Il avait été mis en quarantaine par les autorités italiennes avant d’être visé par une obligation de quitter le territoire italien et laissé libre. Il n’a pas fait de demande d’asile en France, selon cette même source.

Il est par ailleurs «inconnu au fichier national des empreintes digitales» et «inconnu des services de renseignements», selon M. Ricard.

Où en est l’enquête?

Le parquet antiterroriste a ouvert immédiatement une enquête pour «assassinats et tentatives d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle», coordonnée par la Sous-direction antiterroriste (Sdat).

Sur place, les enquêteurs ont retrouvé l’arme du crime, un couteau avec une lame de 17 cm, selon M. Ricard.

L’enquête se poursuit activement afin de préciser le déroulement précis des faits, le parcours de l’auteur ainsi que les éventuelles complicités dont il a pu éventuellement bénéficier.
Jean-François Ricard, procureur national antiterroriste

Un sac d’effets personnels, un coran et deux téléphones, ainsi que deux couteaux non utilisés ont également été retrouvés, a-t-il ajouté.

«L’enquête se poursuit activement afin de préciser le déroulement précis des faits, le parcours de l’auteur ainsi que les éventuelles complicités dont il a pu éventuellement bénéficier», a conclu le procureur antiterroriste.

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