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Après l'évacuation de Calais, "nous ne tolérerons pas" de camps de migrants, affirme Hollande

Le démantèlement de la "jungle" de Calais n'est pas encore terminée que François Hollande s'en est félicité et a annoncé ne plus tolérer de camps sur son territoire. Pourtant, à Paris, des campements de fortune grandissent à vue d'oeil.

29 oct. 2016, 15:56
/ Màj. le 29 oct. 2016 à 16:08
Des campements de fortune à Paris s'étoffent depuis plusieurs semaines.

Le président français François Hollande s'est réjoui samedi que l'évacuation de la "Jungle" de Calais se soit déroulée sans "aucun incident". Il a affirmé que la France ne tolérerait pas sur son sol de camps de migrants qui bafouent les valeurs de solidarité.

"C'est très important que nous ayons pu, en quelques jours (...) évacuer de Calais 5000 personnes et les accueillir dans les places qui étaient prévues : 450 centres d'accueil et d'orientation, qui pourront aller jusqu'à 9000 places", a déclaré le chef de l'Etat, en visite dans un centre d'accueil et d'orientation (CAO) de migrants du centre du pays qui héberge 38 personnes.

"La population française a parfaitement compris ce que nous faisions et il n'y a eu aucun incident ni au départ ni à l'arrivée", s'est-il félicité, ajoutant: "Nous pourrons donc dans un délai très court maintenant évacuer la totalité de ce qu'on a appelé le camp de Calais", le plus grand bidonville de France, dans le nord du pays.

Pas une situation durable

"Face à cette épreuve qui est celle des réfugiés, nous devions être à la hauteur. Nous ne pouvions plus tolérer les camps et nous n'en tolérerons pas", a-t-il dit, jugeant que le camp de Calais "n'était pas digne de ce que peut être l'accueil de la France".

"Il nous reste 1500 mineurs isolés à Calais, ils seront très rapidement acheminés vers d'autres centres", a-t-il ajouté, indiquant s'être "entretenu avec la Première ministre britannique Theresa May (...) pour que les Britanniques accompagnent ces mineurs dans ces centres et puissent prendre leur part pour ensuite les accueillir au Royaume-Uni".

 

 

Une centaine de parlementaires français de gauche ont par ailleurs adressé une lettre ouverte à la ministre britannique de l'Intérieur, Amber Ruud, pour lui demander d'accueillir "immédiatement" les migrants mineurs encore à Calais (nord de la France).

Nouveau courant migratoire

La Mairie de Paris, qui prévoit d'ouvrir prochainement le premier centre d'accueil provisoire de la capitale, avec une capacité initiale de 400 lits, a fait état d'une évacuation "dans les jours qui viennent".

Le XIXe arrondissement, quartier populaire dans le nord de la capitale, concentre les campements de fortune des exilés, qui comptent aujourd'hui près de 2000 personnes, selon les autorités.

 


 

A leur sujet, le chef d'Etat a assuré qu'il ne s'agissait pas de migrants évacués de Calais. "Ce ne sont pas ceux de Calais qui sont allés à Paris", a-t-il affirmé. "Il y en a peut-être eu quelques-uns. En revanche, il y a eu un nouveau courant migratoire venant de Libye ces dernières semaines, ces derniers mois, et qui se sont dirigés vers Paris."

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